POLITIQUE

Publié le 18 novembre 2023

La rémunération de 500 000 € d'Amélie Oudéa-Castéra à la FFT provoque un tollé

Transparence Financière au Cœur du Débat à l'Assemblée Nationale

Ce jeudi 16 novembre 2023, l'Assemblée nationale a été le théâtre d'une audition importante de la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra. L'objectif : examiner les enjeux et dysfonctionnements au sein des fédérations sportives françaises. Un point crucial de cette séance a été la divulgation par la ministre de son historique de rémunération, particulièrement lors de son mandat en tant que directrice générale de la Fédération française de tennis (FFT). Ce geste de transparence intervient dans un contexte où les salaires des dirigeants sportifs sont scrutés avec attention.

Un Passage de Carrefour à la FFT

Durant son passage à la FFT, de mars 2021 à mai 2022, Amélie Oudéa-Castéra a souligné avoir consenti à une baisse significative de son salaire. Auparavant, en tant que directrice exécutive chez Carrefour, elle bénéficiait d'un salaire annuel de 1,4 million d'euros, incluant plusieurs composantes. Chez la FFT, elle a choisi de limiter son salaire à 500 000 euros, illustrant un renoncement notable pour sa passion du sport.

La fonction de ministre exigeant une déclaration détaillée de revenus, de patrimoine et d'intérêts auprès de la Haute-Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), les déclarations d'Oudéa-Castéra sont accessibles au public. Elle a insisté sur l'exactitude de ces chiffres, affirmant ne pas avoir omis le moindre détail, mettant en avant son engagement pour l'honnêteté et la responsabilité.

Une Déclaration d'Engagement

La ministre a été catégorique lors de son intervention devant la commission d'enquête, déclarant que l'argent n'a jamais été sa principale motivation. Elle a répété cette affirmation, visant à éliminer tout doute sur ses motivations personnelles et professionnelles. Elle a également comparé sa rémunération à celle de son prédécesseur à la FFT, tentant de normaliser sa situation.

Cette audition intervient dans un contexte où des questions avaient été soulevées par Mediapart concernant des inexactitudes potentielles dans les déclarations de rémunération. La transparence des salaires des dirigeants sportifs est devenue un sujet brûlant, lié aux débats sur la gouvernance et l'éthique dans le sport. La prise de parole d'Oudéa-Castéra s'inscrit donc dans un effort plus global de renforcer la transparence et la confiance du public dans la gestion des institutions sportives.

La ministre a reconnu une erreur lors de cette audition

Dans un courrier aux députés ce vendredi 17 novembre 2023, Oudéa-Castéra a précisé que les subventions reçues par la FFT de l'Agence nationale du sport étaient destinées à des projets sportifs spécifiques, n'ayant aucun lien avec la rémunération des dirigeants de la fédération. Elle a relevé qu'en 2022, la FFT a bénéficié de 1 280 600 euros de la part de l'ANS, un montant significativement plus élevé que l'année précédente. Toutefois, elle a tenu à souligner que cela représente seulement une fraction minime, 0,2 %, du budget total de la FFT.



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