POLITIQUE

Publié le 02 octobre 2023

Le gouvernement envisage la fin du ticket-restaurant papier d'ici 2026

L'avenir des tickets-restaurants : vers une dématérialisation complète

D'ici 2026, la vision familière des tickets-restaurants physiques pourrait être totalement révolue. Olivia Grégoire, la ministre déléguée en charge du Commerce, a révélé lundi que ces tickets seraient complètement dématérialisés dans les années à venir.

Révolution numérique

Chaque jour, des millions de Français ouvrent leurs portefeuilles pour payer leur déjeuner avec ces fameux tickets. Mais, selon la ministre, ce rituel quotidien est voué à disparaître. Ce changement vise principalement à faciliter la vie des restaurateurs, qui ont exprimé leurs difficultés à gérer simultanément les formats papier et électronique.

Olivia Grégoire, qui supervise également les PME, l'Artisanat et le Tourisme, a souligné que bien que cinq millions de travailleurs utilisent ces tickets, environ un quart des établissements les refusent. La raison principale ? La complexité d'accepter et de traiter les deux formats.

Des défis accrus pour les restaurateurs

Depuis le début de 2023, les restaurateurs ont dû prendre en main le traitement des tickets physiques. Avant cette date, la Centrale du Règlement des titres (CRT) s'occupait de cette responsabilité. Malheureusement, avec sa disparition, les restaurateurs ont dû ajouter à leurs tâches quotidiennes la transmission de ces tickets aux organismes émetteurs pour être remboursés.

L'initiative de la dématérialisation vise donc à alléger cette charge. « Nous allons consulter et accompagner les entreprises qui sont encore au papier pour que, avant 2026, nous puissions tout dématérialiser avant 2026. », déclare Olivia Grégoire. De plus, un effort sera fait pour assurer que tous les employés bénéficient de cette transition.

Les commissions : un autre défi pour les restaurateurs

Outre la gestion des tickets physiques, un autre problème préoccupe les restaurateurs : les commissions élevées sur les tickets-restaurants. Ces commissions, qui varient généralement entre 3 et 5 %, sont un poids supplémentaire pour les restaurateurs, en particulier ceux qui ont des problèmes de trésorerie.

Reconnaissant cette préoccupation, la ministre Grégoire a révélé avoir sollicité l'Autorité de la concurrence il y a quelques mois. L'objectif était d'évaluer si le marché des tickets-restaurants fonctionne équitablement.

Résultats attendus et mesures futures

Si l'étude révèle un dysfonctionnement, des mesures seront prises pour plafonner ces commissions. La ministre Grégoire s'est montrée optimiste quant aux résultats, suggérant que si un plafonnement était introduit, il serait « au plancher plutôt qu'au plafond ». Les restaurateurs et les utilisateurs de tickets-restaurants attendent avec impatience les conclusions de cette étude.

La dématérialisation des tickets-restaurants et la possible régulation des commissions sont des étapes majeures pour moderniser ce système. Ces changements, s'ils sont bien gérés, pourraient profiter à la fois aux restaurateurs et aux consommateurs, tout en assurant la pérennité de ce symbole de la culture du travail française.



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