POLITIQUE

Publié le 14 juillet 2022

Le vibrant discours de cette députée enflamme l'hémicycle : « Cette assemblée de Playmobil, elle est finie ! »

Elsa Faucillon, députée, intervenait lors de la séance publique à l'Assemblée nationale ce mercredi 12 juillet 2022.

« Cette gestion de la crise par vos soins a été profondément centralisée, autoritaire, liberticide, cadenassée »

Elsa Faucillon : « Nous avons dit aux collègues de Renaissance qu'on ne pouvait plus fonctionner comme avant, qu'ils ne pouvaient plus fonctionner comme avant. Nous vous avons dit, eh bien, que cette nouvelle Assemblée ne pouvait plus être la chambre d'enregistrement que vous avez construite patiemment lors de la précédente législature. Tout ça, c'est fini ! Et c'est bien ce que nous avons vu, ce soir, avec l'examen de ce texte en séance. Nous vous avons dit également combien, après deux ans et demi de crise sanitaire, deux ans et demi de gestion, par vous, de cette crise sanitaire, après de trop nombreux m*rts dans notre pays, après des modifications importantes de nos modes de vie, de nos relations, il était l'heure du bilan de votre gestion et vous avez refusé de faire le bilan de cette gestion. J'en dis quelques mots de cette gestion de la crise par vos soins. Elle a été profondément centralisée, autoritaire, liberticide, cadenassée. Elle a enchaîné les régimes d'état d'urgence, les dispositifs exorbitants et elle a tenté de banaliser en permanence les mesures exceptionnelles. »

« Vous avez refusé d'aborder la question de la réintégration des soignants »

Elsa Faucillon : « Nous vous avons proposé d'en discuter, mais vous avez préféré refuser le débat, refuser le bilan et refuser d'interroger ce qui pourrait nous permettre de bifurquer et d'aborder d'une autre manière, eh bien, cette crise sanitaire. Vous avez refusé, d'abord au travers du débat, mais aussi refusé d'aborder, avec la présidente de l'Assemblée nationale, qui a décidé de passer outre les recommandations et les décisions du président de la commission des Finances, de refuser à peu près tout ce qui permettait de faire des propositions pour affronter la crise de notre hôpital public, crise dont vous êtes largement responsables. Vous avez refusé d'aborder la question des tests gratuits. Vous avez refusé d'aborder la question de la réintégration des soignants. Vous avez refusé d'aborder la question du traitement qui a été accordé pendant ces deux ans et demi, et qui est un traitement profondément dégradant pour nos collègues mais surtout pour les habitants et habitantes des outre-mer. Tout ça, vous l'avez refusé, et voyez donc ce qui se passe ce soir. »

« Cette assemblée de Playmobil, elle est finie ! »

Elsa Faucillon : « Oui, cette chambre d'enregistrement que vous désiriez, cette assemblée de Playmobil qui ne répond qu'aux injonctions de l'exécutif, eh bien, elle est finie, elle est finie ! Nous ne sommes pas là, nous ne sommes pas là pour valider le programme d'Emmanuel Macron. Nous avons même été élus pour s'y opposer résolument, comme nous avons été élus pour faire des propositions pour la sauvegarde et la promotion de nos services publics, ce que nous avons fait dans ce texte, et ce que nous continuerons à faire au fil des mois. Habituez-vous, habituez-vous à ce que le Parlement fonctionne comme ça. Habituez-vous à ce que nous allions jusqu'au bout de nos propositions. Habituez-vous, ça va se passer comme ça. Alors arrêtez avec les espèces d'éléments de langage qui racontent le compromis ou le bâtir ensemble. Vous n'avez qu'un seul but, continuer à faire en sorte de faire appliquer le programme d'Emmanuel Macron. Eh bien ça ne va pas se passer comme ça. »



À découvrir aussi...

Partager cette page