Légion d'honneur et les copains de Macron : le journaliste de CNews choqué en voyant la liste

Nathan Devers intervenait lors de l'émission « Soir Info Week-End » diffusée sur CNews ce dimanche 1er janvier 2023.

“ Christophe Castaner, François Bayrou, Richard Ferrand, Emmanuelle Wargon, Nicole Belloubet, Muriel Pénicaud et Frédérique Vidal. ”

Eliot Deval : « Pourquoi " Les copains d'abord ", Nathan Devers ? Est-ce que vous avez une petite idée ? » Nathan Devers : « Légion d'honneur ? » Eliot Deval : « Exactement. Vous savez que la Légion d'honneur, qui est la plus haute distinction, la plus importante en France. C'est chaque année. La liste est publiée au Journal officiel le 1er janvier et cette année, elle récompense au total, et à parties égales, hommes et femmes, 340 personnes. Et regardez dans la promotion qui il y a : Christophe Castaner, François Bayrou, Richard Ferrand, Emmanuelle Wargon, Nicole Belloubet, Muriel Pénicaud et Frédérique Vidal. »

“ Mais franchement, c'est quoi ? C'est du copinage ? ”

Eliot Deval : « De qui se moque-t-on ? Mais franchement, c'est quoi ? C'est du copinage ? C'est ça Nathan Devers ? » Nathan Devers : « De facto, c'est du copinage, c'est évident. Et c'est plus que ça, c'est une relique d'une tradition monarchique en fait. C'est la preuve que nous vivons dans un régime qui est un régime démocratique, on vote pour Emmanuel Macron, mais qui conserve des réflexes comme ça, qui relèvent de la monarchie. À savoir que la Légion d'honneur, et c'est toute son ambiguïté, elle est censée créer une sorte de corps d'élite en France, montrer qui est dans chaque domaine, les gens qui sont les aristoï, les meilleurs. »

“ En France, les plus puissants ne sont pas nécessairement les meilleurs. ”

Nathan Devers : « Et en fait, dans la réalité, elle récompense non pas les meilleurs mais ceux qui sont les plus proches du souverain. Et ça, à mon avis, il y a quelque chose de très profond qu'on est en train de vivre, c'est qu'il me semble qu'en France, les élites ne correspondent pas nécessairement aux meilleurs. Il y a une coupure dans ce qu'on pourrait appeler l'aristocratie. Encore une fois, aristoï en grec, ce sont les meilleurs, ce ne sont pas les plus puissants. Et en France, les plus puissants ne sont pas nécessairement les meilleurs. »