POLITIQUE

Publié le 04 janvier 2022

«Pour moi, le mal est fait» cet avocat s'insurge contre les restrictions de liberté

Pierre Gentillet, avocat, était l'invité de l'émission «Midi News» diffusée ce lundi 3 janvier 2022 sur CNews.

«Pour moi, le mal est fait»

Pierre Gentillet: «Pour moi, le mal, il est fait. Le mal est fait. C'est-à-dire que même si demain on sort du passe, on sort des masques, on sort de tout, pour moi, le mal est fait. Pourquoi ? Parce que nous avons accepté pendant une durée trop longue de passer d'une société de liberté à une société d'autorisation. Nous avons accepté le principe du passe sanitaire au passe vaccinal. Le plus dangereux pour moi, ce n'est pas la fin de l'expression, c'est le début, le principe du passe. Qu'est-ce qui empêchera demain, juridiquement c'est possible, de mettre un passe écologique pour vous empêcher de prendre plus de deux ou trois fois l'avion par an, pour vous empêcher d'acheter telle ou telle voiture ? Et puis, on peut aller plus loin, un passe pénal demain. Parce qu'en réalité, vous voyez vers quoi on glisse.»

«La liberté c'est l'Etat qui nous l'enlève»

Sonia Mabrouk: «On est passé à une société d'autorisation, dites-vous ? C'est-à-dire qu'on accepte. On nous dit que c'est pour notre liberté.» Pierre Gentillet: «On nous dit que c'est pour notre bien.» Sonia Mabrouk: «Oui, et pour la liberté de pouvoir voyager, pour la liberté de pouvoir aller prendre un café, mais assis.» Pierre Gentillet: «La liberté c'est l'Etat qui nous l'enlève et qui dit après : " On vous a enlevé votre liberté, si vous voulez qu'on vous la rende, il faut que vous acceptiez une contrainte. " C'est pas ça la liberté.»

«C'est un peu l'histoire de la grenouille qu'on fait bouillir»

Sonia Mabrouk: «Alors réfléchissons. Pourquoi il y a cette acceptation de la société de l'autorisation ?» Pierre Gentillet: «Parce qu'il y a une passivité, une résignation. Vous savez, c'est un peu l'histoire de la grenouille qu'on fait bouillir progressivement dans l'eau. C'est-à-dire qu'on a accepté tout, pas à pas, progressivement, tout s'est fait lentement. Vous voyez, aujourd'hui, il y a des gens qui se sont habitués à porter le masque, à faire porter le masque à leurs enfants, ce qui pour moi n'est pas loin de la maltraitance, et ont accepté le principe du passe. Mais je pense que si le gouvernement avait dit dès le début, passe vaccinal obligatoire, c'est-à-dire la fin de la chaîne, ce vers quoi nous arrivons. Je pense qu'on n'aurait pas eu 500.000 personnes l'été, parce qu'en plus c'était l'été, on aurait eu des millions de personnes et le gouvernement aurait reculé.»



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