POLITIQUE

Publié le 30 novembre 2021

Scène surréaliste: agacée par le sujet abordé, Marlène Schiappa tente de régler ses comptes en plein direct

Marlène Schiappa était l'invitée de l'émission «L'interview politique» diffusée sur LCI ce mardi 30 novembre 2021.

«Vous pouvez admettre qu'il y avait là une erreur ?»

Élizabeth Martichoux: «Cinq jours après la diffusion de l'enquête d'Envoyé spécial sur Nicolas Hulot. Vous avez été maintes fois interrogée sur votre réaction en 2018, quand les premières révélations ont eu lieu. Certes, ce sont les femmes d'abord, victimes, qui retiennent l'attention. Mais pour elles, est-ce que vous pouvez dire néanmoins que votre tribune à l'époque, qui était titrée " Plaidoyer pour Nicolas Hulot " à la une du JDD, était une erreur ?» Marlène Schiappa: «Alors ça, c'est le titre du JDD, ce n'est pas moi qui ai choisi ce titre.» Élizabeth Martichoux: «En tout état de cause, est-ce que vous pouvez admettre qu'il y avait là une erreur ?» Marlène Schiappa: «En tout état de cause, je vais vous dire, je suis très interpellée par le fait que certains, pour des raisons qui leur appartiennent, tentent de faire un contre-feu médiatique en faisant comme si j'étais la personne au centre de ces débats. Moi, quand les faits qui ont été dénoncés et qui sont graves, ce sont/ce seraient passés, j'avais 4 ans et demi. J'étais à l'école maternelle à Belleville, dans le 19e arrondissement de Paris. Donc, tout le milieu médiatico-politique qui dit aujourd'hui : " Tout le monde savait depuis 30 ans. "»

«C'est l'occasion de purger»

Marlène Schiappa: «Moi, il y a trente ans, j'étais à l'école maternelle et je n'étais pas dans ce petit milieu médiatico-politique. Maintenant, je m'interroge, parce que PPDA, Nicolas Hulot, Jean-Luc Lahaye, il y a manifestement un problème dans des faits qui sont rapportés dans le milieu de la télévision. Singulièrement, j'observe qu'ils étaient à TF1, tous, dans les années 80. Et donc manifestement, il y a un travail à mener là-dessus pour que les femmes puissent porter plainte. Moi, c'est le sens de tout l'engagement que je porte au ministère de l'intérieur.» Élizabeth Martichoux: «D''accord, on prend le point, mais je reviens à vous si vous voulez bien. Parce que tout le monde aussi, Marlène Schiappa, retient quand même cette tribune. Est-ce que, si c'était à refaire dans le fond ?! Pourquoi je vous pose la question ? Parce que vous l'avez dit...» Marlène Schiappa: «C'est marrant Élizabeth Martichoux» Élizabeth Martichoux: «Pardon, juste je termine.» Marlène Schiappa: «Oui, allez-y.» Élizabeth Martichoux: «Encore une fois, je vous ai entendue à plusieurs reprises et je me suis dit, peut-être ce matin c'est l'occasion de purger. Parce qu'encore une fois, il reste l'idée de cette tribune. Est-ce que si c'était à refaire, vous la referiez de la même façon ? Question simple.»

«Est-ce que vous demandez à des journalistes de ne pas parler de sujets ?»

Marlène Schiappa: «Ouais, et bien réponse très simple, en fait. Quand on a préparé cette émission, je vous ai dit qu'hier, on avait un séminaire de lutte contre le séparatisme et vous avez dit : " Moi, Nicolas Hulot, je n'en parlerai pas parce que ça ne m'intéresse pas. "» Élizabeth Martichoux: «Moi, je vous ai dit ça ? Moi, je vous ai dit ça ?» Marlène Schiappa: «C'est ce que vous avez dit à ma conseillère, manifestement, pour préparer l'émission.» Élizabeth Martichoux: «Ah non, jamais. Alors là, je m'inscris en faux. Jamais, ni moi, ni l'assistante que votre attachée de presse a eue. On ne va pas régler des comptes maintenant, mais jamais. D'ailleurs, est-ce que vous demandez à des journalistes de ne pas parler de sujets ?» Marlène Schiappa: «Vous savez très bien qu'il y a un échange avant, pour savoir de quels sujets on va parler.»

«Je vous ai posé une question de votre responsabilité»

Élizabeth Martichoux: «Oui, mais est-ce que vous demandez à des journalistes de ne pas parler de certains sujets ?» Marlène Schiappa: «Je ne demande pas à des journalistes de parler de certains sujets. Mais quand on vous a eue au téléphone, je ne sais pas si c'est vous ou votre programmatrice...» Élizabeth Martichoux: «Non, non.» Marlène Schiappa: «Mais bien sûr que si, Élizabeth Martichoux, vous le savez. On a dit que l'on venait pour parler du séminaire sur le séparatisme. Non mais on ne va pas mentir aux gens.» Élizabeth Martichoux: «Je veux bien la contre-attaque sur la télévisions, sur moi.» Marlène Schiappa: «Ce n'est pas une contre-attaque, il n'y a pas de contre-attaque.» Élizabeth Martichoux: «Je vous ai posé une question de votre responsabilité Marlène Schiappa, et on va parler ensuite de votre réunion de demain.» Marlène Schiappa: «Mais moi, je vous ai répondu Élizabeth Martichoux.»



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