POLITIQUE

Publié le 06 septembre 2022

Sobriété contrainte et rationnements ? Emmanuel Macron n'exclut pas la mise en place de mesures de contrôle

Emmanuel Macron lors de la conférence de presse sur la réponse européenne à la crise de l'énergie le lundi 5 septembre 2022.

Est-ce qu'on doit mettre des mesures de contrôle ?

Emmanuel Macron : « Ensuite, l'étape d'après, à mesure qu'on va avancer vers l'automne-hiver, il y aura des rendez-vous chaque semaine, on va regarder les choses, et on va regarder où on en est. Si on voit qu'on n'est pas au rendez-vous de la responsabilité collective, à ce moment-là, on se posera la question. On va dire : " Est-ce qu'on doit être plus contraignant ? Est-ce qu'on doit mettre des mesures de contrôle, des mesures pour commencer à aller vers de la stratégie, soit de contrainte, soit de rationnement ? " Ça, ce sera la deuxième étape. Je pense que – et encore une fois, ça, c'est dans nos mains – si nous sommes tous responsables et qu'on prend notre part, tout porte à croire qu'on n'atteindra pas ce deuxième seuil. Mais en tout cas, il y a ensuite un deuxième seuil où on a la sobriété plus contrainte. Je ne veux pas qu'on commence par là, parce que je préfère jouer sur la liberté et la responsabilité. »

« Ce qu'on appelle le rationnement »

Emmanuel Macron : « Mais il y aura ensuite cette deuxième étape, si on voit qu'on commence à déraper, peut-être qu'on dira : " Ben on va regarder dans les secteurs, dans les endroits où, manifestement, les mécanismes, ce qu'on attendait de manière volontaire n'est pas appliqué, donc on va mettre plus de contraintes. " Et ensuite un nouvel étage à la fusée, ce qu'on appelle le rationnement. C'est-à-dire que là, on va, dans certains secteurs, rationner, c'est-à-dire contraindre, limiter la part d'énergie disponible. Ça, c'est vraiment, je dirais presque, le mécanisme " d'avant-dernier ressort ", si le plan de sobriété ne marche pas. Évidemment, on le prépare, avec tous les secteurs. C'est quelque chose qu'on connaît sur le plan électrique comme sur le plan gazier. C'est quelque chose qui est contraignant. Aujourd'hui, si nous savons être au rendez-vous de la sobriété et de la solidarité, nous n'en aurons pas besoin. »

« On doit se préparer, au cas où »

Emmanuel Macron : « Mais on doit se préparer, au cas où. Ce plan de rationnement, c'est celui qui nous évitera justement les coupures. Et donc la coupure, elle n'interviendra qu'en dernier ressort. Donc aujourd'hui, je vous parle en toute franchise, instruit par les bilans qui m'ont été donnés et l'information partagée avec les experts nationaux, européens, nos dialogues. Il ne faut pas jouer sur la peur. On n'est pas dans cette situation-là. Nous avons notre destin en main, parce que depuis le mois de février, on a fait beaucoup de choses et on a changé beaucoup de choses. Et parce qu'on sait que si on arrive à être au rendez-vous de la solidarité et de la sobriété, c'est dans notre main. Mais avant la coupure, il y a beaucoup d'étapes, comme je viens de les décrire. »



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