POLITIQUE

Publié le 15 mai 2021

Une députée alerte: «On arrive dans une société du contrôle où certains citoyens n'auront plus les mêmes droits que les autres»

La députée Martine Wonner était l'invitée de l'émission «Bercoff dans tous ses états» diffusée ce mercredi 12 mai 2021 sur Sud Radio.

«L'état d'urgence est réactivable dans toutes ses composantes par simple décret du gouvernement»

Martine Wonner: «Il faut que les Français comprennent que l'on n'est pas du tout en train de sortir du régime d'état d'urgence. Il n'y avait que le titre qui était séducteur : "Gestion de la sortie de crise". Mais à partir du moment où vous laissez un couvre-feu qui n'est absolument pas légitimé par la question sanitaire… Puisqu'en plus on sait très bien que : ni le confinement ni le couvre-feu... En tout cas, on se pose beaucoup de questions sur l'utilité réelle d'un couvre-feu. Il va passer à 21 heures et surtout, il va exister jusqu'à fin juin. On est sur un jeu de dupes, et l'état d'urgence est réactivable dans toutes ses composantes par simple décret du gouvernement, sur des territoires dont il aurait jugé que le Covid serait de nouveau plus circulant. Alors je n'ai toujours pas compris pourquoi ?! J'ai réitéré toutes mes questions, afin d'avoir des réponses correctes basées sur la science.»

«Cette mascarade n'aura duré que quelques heures»

Martine Wonner: «Mais une fois de plus, Olivier Véran, quand il était présent, ne répondait à rien. Il regardait son téléphone. C'est sa grande manie quand il est dans l'hémicycle. Et sinon, il était absent. Donc, nous n'avons eu absolument aucune réponse à nos questions. Donc, en fait, les parlementaires ont été mis devant le fait accompli et cette mascarade n'aura duré que quelques heures. Les députés de la majorité se sont faits taper sur les doigts. Ils sont arrivés en courant, il y a environ une centaine de députés qui se sont retrouvés à l'hémicycle le soir et ils ont voté comme d'habitude, comme un seul homme, ce qu'on leur avait demandé de voter. Tout ce qui est pris comme dispositions liberticides, parce qu'on n'en est pas sorti, vis à vis de la Covid est tout à fait scandaleux. On peut éventuellement, par le biais de ce Pass Sanitaire, prouver qu'un test est négatif. Par contre, ce qui a été complètement retoqué, c'est la sérologie. Alors qu'en fait, ce qui serait le plus valable c'est : est-ce que réellement la personne a des anticorps ou pas ?»

«On arrive dans une société du contrôle»

Martine Wonner: «Donc, tout cela reste confus. En plus, on n'a pas l'assurance qu'un certificat papier sera valide. Et qui va contrôler ça ? Par exemple, à l'entrée des lieux de spectacles ou des stades où plus de 1000 personnes pourraient aller, ce sont des sociétés privées ! Donc il n'y a absolument aucune garantie sur le secret médical. Et dans ce texte, on a aussi aucune garantie sur le maintien sur SI-DEP, qui est une plateforme de nos données médicales informatisées.» André Bercoff: «C'est le côté traçage ?!» Martine Wonner: «Oui, le traçage. Avec des données qui ne seront pas suffisamment anonymisées. Donc, réellement, on arrive dans une société du contrôle et une société où certains citoyens n'auront plus les mêmes droits que les autres.»



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