POLITIQUE

Publié le 04 octobre 2023

Une députée surprend l'Assemblée en brandissant des punaises de lit

L'interpellation du gouvernement à propos des punaises de lit

Pas moins de trois propositions de législation ont récemment été mises sur la table par différents groupes parlementaires. La recrudescence des signalements concernant les punaises de lit semble préoccuper de plus en plus l'Assemblée nationale. Le mardi 3 octobre, Mathilde Panot, une figure centrale de la France insoumise, n'a pas hésité à montrer une fiole contenant ces nuisibles en plein hémicycle. Elle cherchait ainsi à mettre en lumière l'urgence de la situation et à questionner le gouvernement sur sa stratégie de riposte face à ce fléau qui s'étend même dans les lieux publics.

Un phénomène national inquiétant

Selon la leader des députés LFI, les punaises de lit constituent un véritable souci national en matière de santé publique. Elle a souligné l'augmentation alarmante du nombre de lieux infestés : de 200 000 en 2017 à 1,2 million en 2022. Panot a alors interpellé la Première ministre, lui demandant si une infestation au sein de la résidence officielle du Premier ministre serait nécessaire pour que des mesures concrètes soient enfin mises en place. Elle a brandi la fiole de punaises, similaire à celles utilisées pour la formation de chiens détecteurs, afin d'appuyer son propos.

Les initiatives parlementaires face au problème

Durant cette même journée, trois groupes de députés ont exprimé leur volonté d'agir sur ce front. Le groupe Renaissance envisage de concevoir un texte bipartisan avec d'autres groupes républicains pour début décembre. De son côté, la France insoumise a introduit une proposition de résolution tandis que le groupe socialiste a plaidé pour la mise en place d'un groupe de travail bipartisan en vue de présenter une loi d'urgence.

La réaction du gouvernement et les mesures en place

En réponse à ces interpellations, Élisabeth Borne a évoqué le plan national de lutte contre les punaises lancé en 2022. Bien que ce plan ait été présenté comme une première réponse du gouvernement à la problématique, des doutes persistent quant à son efficacité. Mathilde Panot a notamment critiqué l'absence de mesures concrètes dans ce plan, mentionnant un simple numéro d'assistance et une plateforme éphémère. Cependant, la Première ministre a affirmé que des initiatives sont en cours, et a annoncé une réunion interministérielle prochaine sur la question. Aurélien Rousseau, ministre de la Santé, a quant à lui tenté de calmer les esprits, en rappelant qu'il ne faut pas céder à la panique, même si le sujet a gagné une couverture médiatique internationale.



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