POLITIQUE

Publié le 31 juillet 2022

Une rémunération de 3.500 €/mois ? Jean Castex se fait épingler par Aymeric Caron en pleine commission

Aymeric Caron, député, intervenait lors de la Commission du développement durable à l'Assemblée nationale ce mercredi 27 juillet 2022.

« Votre rémunération, par exemple, je crois que c'est 3.500 € par mois »

Aymeric Caron : « Monsieur le Premier ministre, ce n'est pas votre personne, finalement, qui pose question ce matin dans nos discussions. C'est l'existence même de l'AFITF. Ce n'est pas juste l'opposition qui dit que cette agence ne sert à rien, c'est la Cour des comptes, notamment dans un rapport de 2016 où elle qualifie l'AFITF de quasi coquille vide. Mais cette coquille vide a un coût, celui de votre rémunération, par exemple, je crois que c'est 3.500 € par mois. Puisque ce poste, sauf erreur de ma part, n'est plus bénévole depuis 2005. Ma question est donc la suivante : en tant qu'ancien chef d'un gouvernement qui ne cessait de prôner la réduction des dépenses publiques, n'est-il pas curieux de solliciter de notre part la validation d'une dépense dont la Cour des comptes nous dit qu'elle est inutile ? »

« La Cour maintient effectivement une position plutôt défavorable à l'existence d'agences »

Jean Castex : « La Cour des comptes est intervenue à plusieurs reprises sur le sujet qui nous réunit ce matin. Vous avez cité, sauf erreur de ma part, un référé datant de 2016 dans votre propos. Il y avait eu, peut-être l'avez-vous vu, une insertion en rapport public de 2009. Et puis, il n'y a pas eu de contrôle ou d'intervention spécifique sur l'agence depuis celle de 2016. Mais dans ce qu'on appelle les notes d'exécution budgétaire, la Cour revient sur le sujet. Et ce que vous constaterez avec moi en lisant la chronologie de ces interventions, c'est que, bon, la Cour – on va dire, elle est dans son rôle en rappelant les principes budgétaires – maintient effectivement une position plutôt défavorable à l'existence d'agences, mais a tempéré ses critiques, considérant les progrès qui ont été faits en matière de transparence, en matière de gouvernance et en matière des choix d'investissement dont l'agence est porteuse. Je ne vous invite pas à changer votre position, elle vous appartient. Mais comme vous la fondez, non pas sur votre appréciation propre, mais sur ce qu'a dit la juridiction financière, je veux que cet élément soit porté à la connaissance de votre commission. »



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