POLITIQUE

Publié le 27 août 2022

Visiblement mal à l'aise, cette députée LREM se fait recadrer sur la taxation des superprofits

Ian Brossat intervenait lors de l'émission « Le Live Toussaint » duffusée sur BFM TV ce vendredi 26 août 2022.

« Le gouvernement refuse obstinément toute taxe sur les superprofits »

Ian Brossat : « Comment est-ce qu'on peut justifier que le gouvernement continue à soutenir les très grosses entreprises, à les soutenir financièrement, alors même que, aujourd'hui, on voit qu'on a un record de dividendes versés par les entreprises du CAC 40 à leurs actionnaires. Comment est-ce qu'on peut admettre une chose pareille ? Moi, je pense que, évidemment les difficultés rencontrées par la grande masse des Français. Mais il y a aussi un sentiment de, comment dire, d'indécence, d'indécence. Quand vous voyez que les 500 plus grosses fortunes françaises ont vu leur patrimoine passer de 570 milliards d'euros en 2017 à 1000 milliards d'euros, et que, dans le même temps, vous avez des millions de Français qui ne s'en sortent pas et que le gouvernement refuse obstinément toute taxe sur les superprofits. Comment est-ce qu'on peut admettre une chose pareille ? On ne peut se sortir d'une situation de crise que par le partage des richesses. C'est ce qu'on a fait dans les années 1930, y compris d'ailleurs aux États-Unis. C'est ce qu'on a fait au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, et aujourd'hui, on a un gouvernement qui est arc-bouté autour de l'idée qu'on ne doit pas toucher au grisbi, qu'on ne doit jamais toucher aux grosses fortunes. Qu'est-ce qui justifie une chose pareille dans la situation que l'on connaît ? »

« Ce serait bien de décider un jour aussi »

Cécile Rilhac : « Vous savez qu'il y a une mission flash qui est ouverte à l'Assemblée nationale au niveau de la commission des finances justement pour parler des super... allez, on va dire des surprofits, je préfère, que les superprofits. Et donc que cette question-là, elle doit être discutée. L'Italie fait le constat, ça a été le premier pays à faire des taxes sur les surprofits ; ils avaient misé sur un gain de 10 milliards d'euros. On voit qu'on n'en est pas là. Donc, il faut aussi que l'on continue à discuter. » Ian Brossat : « Ce serait bien de décider un jour aussi. » Cécile Rilhac : « C'est pour cela que quand je dis : " ce n'est pas admissible aujourd'hui ", il y a des discussions qui sont en cours et j'espère qu'avec mes collègues députés, au moment du PLF, et avec le gouvernement, on pourra avancer. Parce que derrière, vous, vous dites « inadmissible », mais il y a aussi un sentiment d'injustice pour nos concitoyens. »



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