SANTÉ

Publié le 01 juillet 2021

Crédit vidéo : CNews

Source : https://cnews.fr/

Témoignage édifiant d'un écrivain: «J'ai été infecté par mon beau-père qui a reçu les deux doses»

L'écrivain Nicolas d'Estienne d'Orves était l'invité de l'émission «L'Heure des pros» diffusée ce mercredi 30 juin 2021 sur CNews.

«C'est lui qui me l'a passé, il avait été vacciné deux fois»

Pascal Praud: «Nicolas d'Estienne d'Orves, vous avez écrit sur la pandémie ?» Nicolas d'Estienne d'Orves: «Pas vraiment. Non.» Pascal Praud: «Ça ne vous intéresse pas trop ?» Nicolas d'Estienne d'Orves: «Si c'est passionnant. Ça nous intéresse parce qu'on est forcément tous soumis à cette chose-là. Moi, je l'ai eu. Et qui me l'a passé ? Mon beau père qui avait été vacciné deux fois avec Pfizer. Donc, on relativise beaucoup les choses, quand même.» Pascal Praud: «Mais comment savez-vous qu'il s'agit de votre beau-père ?» Nicolas d'Estienne d'Orves: «Parce que l'on était en vase clos, perdus en Provence, dans un endroit où rien ne passe. Et c'est lui qui me l'a passé. Il avait été vacciné deux fois.» Pascal Praud: «Et vous l'avez eu à quelle période ?» Nicolas d'Estienne d'Orves: «Je l'ai eu là, il y a un mois.»

«Moi c'était vraiment insignifiant»

Pascal Praud: «Et comment ça s'est passé ?» Nicolas d'Estienne d'Orves: «J'ai perdu le goût et l'odorat, c'est tout. Ce qui est épouvantable quand on aime manger de bonnes choses, mais voilà...» Pascal Praud: «Et vous l'avez retrouvé ?» Nicolas d'Estienne d'Orves: «Oui, à peu près.» Pascal Praud: «Et vous étiez fatigué, par exemple. Vous aviez de la fièvre, vous aviez toussé ?» Nicolas d'Estienne d'Orves: «J'ai eu de la fièvre deux jours. Moi c'était vraiment insignifiant. Mais c'est quelqu'un qui avait été vacciné qui me l'a passé.» Pascal Praud: «Mais le vaccin n'empêche pas d'avoir évidemment la maladie. Le vaccin empêche d'avoir une forme grave.»

«On verra, si je me fais vacciner»

Pascal Praud: «Vous n'étiez pas vacciné ?» Nicolas d'Estienne d'Orves: «Je n'étais pas vacciné et je ne peux pas l'être avant un petit bout de temps.» Pascal Praud: «Mais pourquoi ? Parce qu'il y a un mois vous auriez pu être vacciné ? Vous avez hésité à vous faire vacciner ?» Nicolas d'Estienne d'Orves: «De toute façon je ne pouvais pas l'être encore à ce moment-là. C'était il y a deux mois, je ne pouvais pas l'être encore, je n'avais pas l'âge. Et puis, on verra bien.» Pascal Praud: «On verra bien vous dites ?» Nicolas d'Estienne d'Orves: «On verra, si je me fais vacciner.» Pascal Praud: «Ce qui est intéressant, c'est que vous êtes écrivain, donc vous avez peut-être un rapport différent, d'un journaliste, d'un homme politique, sûrement même. Et que vous pouvez porter sur cette crise, cette pandémie, un regard différent.»

«J'ai l'impression depuis un an et demi qu'on vit dans un monde parallèle... dans un monde à mi-chemin entre 1984 et le meilleur des mondes»

Nicolas d'Estienne d'Orves: «C'est-à-dire que je suis écrivain et surtout, j'ai écrit des livres de science-fiction et d'anticipation. J'ai l'impression depuis un an et demi qu'on vit dans un monde parallèle où l'on oblique petit à petit dans un monde à mi-chemin entre 1984 et le meilleur des mondes où des choses que l'on a pu lire dans des romans dans les années 80-90. Par de petites touches pointillistes comme ça, ça commence à ressembler à ce monde de fiction que j'ai découvert dans des romans. Mais on ne s'en rend pas compte parce que c'est très léger, c'est comme une petite maladie qui rentre dans votre organisme, c'est très étrange. Et à la fin, on a une sorte de regard parallèle. Donc, c'est passionnant d'un point de vue romanesque, mais j'aimerais bien retrouver un bon roman quotidien sympathique, sans masque et sans vaccin.»



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