« Il y a ceux qui crèvent la dalle et les riches comme vous » Un auditeur détruit Pascal Praud en direct
Dorian, un auditeur, intervenait lors de l'émission « Les auditeurs ont la parole » diffusée sur RTL ce mardi 11 octobre 2022.
« Ces personnes-là sont hors sol »
Pascal Praud : « Dorian, quel était votre candidat à la présidentielle ? » Dorian (auditeur) : « Moi, aucun, il n'y en a pas un qui vaille mieux que l'autre. Moi je ne vote plus dans ces cas-là. » Pascal Praud : « Bon, mais quel est le système que vous proposez ? Je veux bien qu'on refasse des élections, mais si les gens ne se déplacent pas, vous n'allez pas les forcer à se déplacer. Parce que les autres, ils ont encore fait moins que Macron. » Dorian (auditeur) : « Mais attendez, les gens, ils ne se déplacent plus, pourquoi ? Parce qu'ils n'ont plus confiance en ce gouvernement, mais en aucun gouvernement : gauche, droite, extrême gauche et extrême droite, c'est tous la même chose. Ils sont tous copains, ils se battent devant, mais derrière, ils mangent tous sur la même table. » Pascal Praud : « Non, ça, je vous assure, Dorian, vous ne pouvez pas dire que tout le monde est copain. » Dorian (auditeur) : « Ils sortent tous des mêmes écoles. Ces personnes-là sont hors sol, ils n'ont jamais gagné 1 200 € par mois. Ils ne savent pas ce que c'est que travailler dur. Ils ne savent pas ce que c'est de se lever et de travailler. » Pascal Praud : « Mais là encore, ce que vous dites n'est pas tout à fait juste. Marine Le Pen, elle a été avocate, elle a travaillé. Éric Zemmour, il a été journaliste. Emmanuel Macron, il a été banquier d'affaires, donc... » Dorian (auditeur) : « Mais attendez, ce n'est pas des travails, ça. Ce ne sont pas des métiers durs. » Pascal Praud : « Eh bien, mais faites la même chose qu'eux ! Mais Dorian, faites la même chose qu'eux ! » Dorian (auditeur) : « Mais monsieur Praud, il faut de tout pour faire un monde. »
« Monsieur Praud, vous gagnez au moins 8 000 € par mois, facilement, à l'aise, vous êtes hors sol »
Pascal Praud : « Mais vous êtes extraordinaire. Pourquoi, au nom de quoi les banquiers d'affaires ne travailleraient pas ? C'est très insultant. » Dorian (auditeur) : « Mais attendez, les banquiers d'affaires, ils gagnent 10 000 € par mois, mais qu'est-ce que vous parlez ? » Pascal Praud : « Mais faites... » Dorian (auditeur) : « Vous croyez que Macron, il a déjà gagné 1 200 € par mois, vous croyez qu'il s'est fait chi*r dans une usine ? Mais arrêtez. » Pascal Praud : « Mais Dorian, faites la même chose qu'eux si vous en êtes capable. » Dorian (auditeur) : « Mais non, parce qu'il faut de tout. Monsieur Praud, dans un monde, il faut de tout, il faut des salariés, il faut des patrons. Mais ceux qui font vivre la France, ce sont les salariés, ce ne sont pas du tout les dirigeants. » Pascal Praud : « Mais ce n'est pas être dirigeant qu'être banquier d'affaires, que je sache. Et je vous le répète, si vous n'êtes pas content de votre situation et si vous pensez que d'autres font quelque chose que vous pourriez faire, bah vous le faites ! Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, moi ? Il y a un moment, les gens sont un peu responsables, mais les gens sont un peu responsables de leur vie, quand même. » Dorian (auditeur) : « Bah oui, bien sûr. » Pascal Praud : « Bah oui, bien sûr, vous êtes un peu responsable de votre vie, que je sache. Votre vie professionnelle. » Dorian (auditeur) : « Vous ne voyez pas la cadence de la France, vous ne voyez pas dans quel système on est, mais il faut arrêter. Il y a les gens qui crèvent la dalle et puis il y a les grands riches comme vous. Parce que vous, monsieur Praud, vous gagnez au moins 8 000 € par mois, facilement, à l'aise, et vous êtes hors sol aussi. Vous ne savez pas ce que c'est de travailler dur, vous ne savez pas ce que c'est de travailler 60 heures. Vous ne savez pas. »
« N'importe quoi, moi, monsieur, je suis quelqu'un du peuple »
Pascal Praud : « Mais Dorian, d'abord, ne personnalisons pas les choses. Moi, je pourrais vous dire que je ne sors pas d'une famille où on m'a tout donné. » Dorian (auditeur) : « Oui, je m'en doute bien. » Pascal Praud : « Je suis arrivé à Paris dans une chambre de bonne, comme tout un chacun. J'ai fait ce métier, personne ne travaillait dans le métier que je fais aujourd'hui quand j'étais enfant. Donc j'ai voulu faire ce métier, point, Dorian. Et j'y suis arrivé en bossant, comme tout le monde. Et puis parfois, ça marche, et parfois ça marche moins bien. Franchement, comme tous les itinéraires aujourd'hui. » Dorian (auditeur) : « Oui, mais attendez, nos élites ont été placées là, nos élites sont placées là. Vous, vous avez travaillé, certes, d'accord. Et je n'ai rien contre vous, vous gagnez de l'argent, c'est très bien pour vous. » Pascal Praud : « Mais ce n'est pas vrai, ils ne sont pas placés là. On ne va pas continuer la discussion, ce que vous dites, ce n'est pas vrai. Écoutez, Dorian, je vais vous dire quelque chose, c'est vous qui êtes hors sol. Voilà, c'est vous qui êtes complètement hors sol dans ce que vous dites. Pardonnez-moi de vous le dire comme ça. » Dorian (auditeur) : « N'importe quoi, moi, monsieur, je suis quelqu'un du peuple. » Pascal Praud : « Non, mais vous êtes hors sol, parce que ce que vous dites, c'est pas vrai. Donc je ne peux pas vous dire autre chose, ce que vous dites, ce n'est pas vrai. »
« Avec vous, les médias, il faut avoir la parole unique »
Dorian (auditeur) : « D'accord, c'est pas vrai. Mais on en reparlera dans quelques années, si c'est pas vrai. Vous verrez, on va en reparler. » Pascal Praud : « Mais écoutez, c'est possible. Mais, écoutez, ce que vous dites, c'est pas vrai. » Dorian (auditeur) : « Avec vous, les médias, il faut avoir la parole unique, il faut être d'accord avec tout ce que vous dites. » Pascal Praud : « Mais non, la preuve, on est en train de discuter, ça fait dix minutes ! Mais vous êtes extraordinaire, ça fait dix minutes qu'on parle ensemble ! » Dorian (auditeur) : « Ah oui, mais dès qu'on change de parole un petit peu, qu'on change de... » Pascal Praud : « Mais apportez des arguments ! Vous dites des choses qui ne sont pas justes, je vous reprends. Vous dites : " Ils sortent tous des mêmes écoles. " » Dorian (auditeur) : « C'est pas vrai ? » Pascal Praud : « Non ! » Dorian (auditeur) : « Mais attendez, ils ont tous mangé à la même table et tout. Mais c'est exactement pareil. » Pascal Praud : « Ah bah, on ne partage pas la même vision. » Dorian (auditeur) : « Ils n'ont jamais travaillé dur, ils n'ont jamais fait de dur labeur, ils ne savent pas ce que c'est de travailler, ces gens-là. »