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Publié le 13 septembre 2022

« Une Coupe du monde, ça s'achète » Quand Éric Cantona épingle le mondial au Qatar

Éric Cantona était l'invité de l'émission « Pardonnez-moi » diffusée le lundi 2 mars 2015 sur RTS

« Désillusion autour de foot »

Darius Rochebin : « Il y a un peu de désillusion autour de foot. Quand on dit qu'on va jouer le Qatar 2022, qu'on va changer, que ce sera fin novembre, début décembre, ça vous choque ça ? » Éric Cantona : « Bah parce que moi, je suis un peu... J'ai grandi là-dedans, donc voir la Coupe du monde au mois de juin, l'été, tout ça. Bon, voilà, après, les choses sont faites pour changer aussi. Mais, moi je trouve que donner la Coupe du monde à un pays qui n'est pas un pays de football comme les États-Unis à un moment donné, mais il y a un potentiel à développer. Les Etats-Unis, c'est un pays d'immigration et il y a beaucoup de gens qui viennent d'Amérique du Sud, des jeunes qui sont nés aux Etats-Unis mais qui sont issus de ces vagues d'immigration. Donc, il y a vraiment un potentiel. Donc on donne la Coupe du monde aux Etats-Unis pour développer le football aux Etats-Unis. Je trouve ça extraordinaire. »

« Le football ça s'achète, ça s'achète une Coupe du monde »

Darius Rochebin : « Vous voulez dire qu'en revanche, le Qatar, c'était une erreur ? De donner la Coup du monde au Qatar ? » Éric Cantona : « Oui, oui, moi, je pense... Je ne vois pas quel avenir peut avoir le football. D'abord parce que c'est... voilà. Mais bon, le football ça s'achète, ça s'achète une Coupe du monde. Ça s'achète dans le sens où un pays en crise ne peut pas organiser une Coupe du monde. On voit les plus grands événements sportifs aujourd'hui, que ce soit la Coupe du monde ou les Jeux Olympiques, c'est organisé en Chine, c'est organisé au Qatar... Ce sont tous les pays émergents, le Brésil, tous ces pays là sont des pays émergents, ça correspond à la situation économique d'aujourd'hui. Le verre, il se vide d'un côté, mais il se remplit de l'autre. Et où vont s'organiser ces grands événements ? Les seuls qui peuvent se les payer, ce sont les pays émergents aujourd'hui. »



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