Couper l’électricité ? « On met les plus modestes dans la peur sans arrêt » Mathilde Seigner

L'actrice Mathilde Seigner était l'invitée de l'émission « Dans le rétro » diffusée sur France Bleu ce dimanche 11 décembre 2022.

“ Les politiques, ils sont quand même bien dans leurs appartements et ils ont du chauffage. ”

Mathilde Seigner : « Moi, ce qui me touche, ce sont les gens, c'est cette France qui souffre. Et ça, je ne fais pas de démagogie, ni de politique, ni de communisme, ni rien. Il y a zéro politique dans mes propos. » Déborah Grunwald : « C'est de l'empathie ?! » Mathilde Seigner : « C'est l'empathie. C'est cette France que je trouve mise à rude épreuve en ce moment. Parce que les politiques, ils sont quand même bien dans leurs appartements et ils ont du chauffage. »

“ On les met dans la peur sans arrêt. ”

Mathilde Seigner : « Mais là, en ce moment, on est dans un truc de délire où on met tous ces gens pauvres, tous ces gens qui n'ont pas tellement d'argent, dans une peur : " Vous n'aurez plus de chauffage, on va vous couper l'électricité " et tout ça. Ça, je trouve ça assez dégueulasse parce que ce ne sont pas les puissants qui, à mon avis, vont trinquer. » Déborah Grunwald : « On en demande trop aux gens aujourd'hui, finalement ? » Mathilde Seigner : « Mais on en demande trop, on les met dans la peur, on les met dans la peur sans arrêt. »

“ Les médias sont mono info. ”

Mathilde Seigner : « C'est-à-dire qu'il y a eu la crise, il y a eu les masques, il n'y avait pas de masque, après il y a eu des masques, après il fallait mettre des masques. Là aujourd'hui, là aujourd'hui même, on n'en parle plus, or, il y en a, mais on ne parle que de l'électricité. Il va y avoir un autre truc qui va sortir du chapeau, il y en a tout le temps. Puis les médias zappent un peu tout ça. » Déborah Grunwald : « Les médias zappent ou ils en parlent trop, finalement ? » Mathilde Seigner : « Ils sont mono info, donc la crise du c*vid pendant des mois. Après c'est le conflit. Là, il y a un petit peu le foot quand même qui distrait, puisqu'il y a le foot. » Déborah Grunwald : « Ça fait du bien. »