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Publié le 29 janvier 2021

Covid: L'occasion pour faire travailler davantage les Français ? Une libérale se lâche sur Sud Radio

Agnès Verdier-Molinié, la présidente de la fondation iFRAP (un think tank représentant les intérêts libéraux), était l'invitée de Patrick Roger sur Sud Radio ce vendredi 29 janvier 2021.

«C'est-à-dire que l'on est dans une réalité qui est compliquée, qui est aussi une occasion unique»

: «Il faut donner maintenant un plan et pas attendre 2022. Parce que le plan il n'est pas que pour les marchés financiers, il est aussi pour expliquer aux Français où on va. Il est aussi là pour cranter des choses, c'est-à-dire que l'on est dans une réalité qui est compliquée, qui est aussi une occasion unique, je pense. Ça fait des années que je travaille sur ces sujets, vous l'avez dit tout à l'heure, on m'a toujours dit la France va mal, mais elle ne va pas assez mal pour que l'on prenne les bonnes décisions. Moi, je pense que maintenant, on est au fond de la piscine et que c'est un formidable espoir aussi parce que les Français sont des gens formidables, ils s'adaptent très vite et ils sont capables aussi de rebondir de beaucoup de résilience, ils l'ont montré dans l'histoire. Mais il faut aussi, à la fois leur dire la vérité, mais aussi leur donner les clés pour qu'on puisse rebondir.

«Oui, il va falloir repousser l'âge de départ à la retraite»

Agnès Verdier-Molinié: «Donner ces clés c'est dire: " Oui, il va falloir repousser l'âge de départ à la retraite ". C'est inéluctable et ça doit être bien expliqué par le gouvernement et bien compris par les Français. Pourquoi? Parce que sinon on ne pourra pas payer les retraites.» Patrick Roger: «Il y a quand même plus de 50% des gens qui entre 52 et 62 ans n'ont pas de travail aujourd'hui. Si vous repoussez et que les gens sont au chômage ce n'est pas mieux !» Agnès Verdier-Molinié: «Penser qu'on va pouvoir faire financer de plus en plus de retraités par de moins en moins d'actifs. Ça aussi c'est une équation impossible.» Patrick Roger: «Peut-être diminuer les plus grosses retraites ?»

«On ne travaillait pas 35 heures par semaine»

Agnès Verdier-Molinié: «Non, se poser la question de comment on travaille plus? Parce que quand on va devoir reconstruire un pays, on nous dit que l'on est comme sortir de la guerre en termes d'impact sur l'économie, c'est ce que nous dit Bercy par exemple. Eh bien, pour reconstruire le pays après la guerre on s'est retroussé les manches, on a énormément bossé. On ne partait pas à 62 ans à la retraite, on partait beaucoup plus tard à la retraite. On ne travaillait pas 35 heures par semaine, on travaillait beaucoup plus, il n'y avait pas de RTT, il n'y avait pas des congés tout le temps. Donc, il faut bien se dire qu'on va être dans une situation où, si on veut sauver les boîtes....» Patrick Roger: «Sauf qu'il n'y a pas de travail pour tout le monde, avec aujourd'hui la modernisation, la technologie, c'est ce qu'on dit aussi de plus en plus. C'est ça qui est compliqué.» Agnès Verdier-Molinié: «Bizarrement le plein emploi il existe en Allemagne, il existe aux Pays-Bas, il existe dans tous les pays du nord de l'Europe, ils sont confrontés au même problème de mondialisation que nous avec la concurrence internationale. Et nous, comme par hasard chez nous, ça ne pourrait pas marcher.»



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