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Publié le 16 octobre 2022

L'énorme tacle de Philippe Poutou : « S'il y avait une grève des éditorialistes de BFM, ça ne gênerait pas grand monde »

Philippe Poutou était l'invité de l'émission « Week-end direct » diffusée sur BFM TV ce samedi 15 octobre 2022.

« À chaque fois qu'il y a une grève importante, c'est toujours les mêmes reportages »

Philippe Poutou : « C'est vrai qu'à chaque fois qu'il y a une grève relativement importante, c'est toujours un peu les mêmes reportages : quand ce sont les éboueurs qui font en grève, il y a des déchets qui s'accumulent dans les rues et on fait des reportages sur le manque de propreté. Quand c'est des postiers ou des postières, il n'y a plus de courrier. Quand c'est des cheminots, il n'y a plus de trains. Et là, c'est des raffineurs, donc ça pose des problèmes de ravitaillement en essence. Mais ce que ça montre, c'est que ce sont des boulots hyper utiles, hyper importants, et que d'ailleurs ça devrait pouvoir permettre de discuter de la nécessité de les payer normalement. » Alice Darfeuille : « On va revenir évidemment sur les revendications, les conséquences en cascade. » Philippe Poutou : « Je finis juste mon développement. C'est que, par exemple, on aurait une grève du gouvernement, de ministres ou de députés, même si ça n'a pas trop de sens de parler comme ça, mais ça ne gênerait pas grand monde, en fait. S'il y avait une grève des actionnaires du CAC 40, ça ne gênerait pas grand monde. »

« S'il y avait une grève des éditorialistes de BFM pendant deux semaines, ça ne gênerait pas grand monde »

Philippe Poutou : « Et même, pour aller un peu plus loin, s'il y avait une grève des éditorialistes de BFM pendant deux semaines, ça ne gênerait pas grand monde. » Alice Darfeuille : « Sauf que là, ce n'est pas pareil. » Philippe Poutou : « Ce qui est important de discuter, c'est ça, ce n'est pas juste : " Est-ce que ça gêne des gens ? ". Oui, ça gêne des gens. Maintenant, ça gêne des gens, parce que ce sont des boulots qui sont incontournables. Et parce que ce sont des boulots incontournables, on devrait aussi discuter de l'importance qu'il y ait une rémunération correcte, qu'il y ait des conditions de travail correctes, qu'il y ait des effectifs corrects. » Alice Darfeuille : « Évidemment. » Philippe Poutou : « Et ce sont ces problèmes politiques là qu'on ne discute pas. Alors qu'en fait, c'est ça que ça veut dire, la grève, elle a ce sens-là. »



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