L'humoriste Edgar-Yves, boycotté après un sketch sur Bolloré, s'explique : « Hanouna, c'est de l'hypocrisie »
L'humoriste Edgar-Yves était l'invité de l'émission « Cartman sur Fun Radio » diffusée ce mardi 15 novembre sur Fun Radio.
“ Edgar-Yves s'est retrouvé blacklisté du groupe Canal+ ”
Edgar-Yves, humoriste français, a récemment participé à "La Grosse Rigolade Spéciale Stand-Up" sur C8, une chaîne du groupe Canal+. Lors de cette émission, l'artiste a fait un sketch évoquant les rapports entre les industriels français et les élites africaines, notamment Vincent Bolloré. Bien qu'il n'ait pas mentionné explicitement le nom de Bolloré, ce sketch a été coupé et Edgar-Yves s'est retrouvé blacklisté du groupe Canal+. Dans une conversation avec Cartman, Edgar-Yves explique que, selon lui, il est dans son droit en tant qu'humoriste d'aborder ces sujets avec finesse et esprit.

“ La neutralité des médias en France ”
Il raconte qu'il a été officiellement blacklisté du groupe Canal+ et interdit d'accès à C8 suite à ce sketch. L'humoriste déplore cette situation, d'autant plus qu'il n'a même pas cité le nom de Bolloré à l'antenne. Edgar-Yves a également évoqué le problème de la neutralité des médias en France. Selon lui, les médias ne peuvent plus être neutres car la majorité de la presse appartient à quelques milliardaires, ce qui limite la liberté d'expression. Il plaide pour un système limitant la part que ces personnes détiennent dans les médias afin de garantir leur neutralité.

“ Les médias sont majoritairement contrôlés par un petit nombre de milliardaires ”
Quant à la réaction de Cyril Hanouna, animateur de l'émission, Edgar-Yves juge hypocrite le fait qu'il ait affirmé que l'on pouvait tout dire sur sa chaîne alors qu'il venait d'être censuré pour avoir simplement fait allusion à Vincent Bolloré. L'humoriste invite les médias à assumer leur manque de neutralité et à ne pas prétendre le contraire. Cette affaire soulève des questions importantes sur la neutralité des médias, la concentration de leur propriété et la liberté d'expression en France. Le cas d'Edgar-Yves illustre les limites imposées aux artistes et aux journalistes dans un contexte où les médias sont majoritairement contrôlés par un petit nombre de milliardaires.