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Publié le 11 mai 2023

Les propos de Chloé Ridel font bondir un journaliste qui soutient la réforme des retraites

Dans une récente émission de "C ce soir" diffusée sur France 5 le 26 avril 2023, un vif débat a eu lieu entre Chloé Ridel, porte-parole du Parti socialiste, et Eric Le Boucher, journaliste, sur la nature du gouvernement actuel et le futur de la démocratie française.

Un gouvernement de violence et d'intimidation ?

Ridel a commencé par alléguer que le gouvernement actuel, sous la direction d'Emmanuel Macron, gouverne par la violence, l'intimidation et la domination. Selon elle, le gouvernement parie sur la résignation du peuple français, une stratégie qui, à son avis, ne fait qu'alimenter le ressentiment et nourrir le vote d'extrême droite.

Le Boucher a réagi avec surprise à cette déclaration, invitant Ridel à développer son propos. Elle a souligné l'ironie du fait que Macron ait récemment exprimé son inquiétude quant à l'état de la santé démocratique du pays, tout en utilisant le Conseil constitutionnel pour valider ses réformes et réduire ainsi les contestations.

Une démocratie trop étriquée ?

Ridel a souligné qu'une démocratie basée uniquement sur l'élection, avec 50% d'abstention et un président réélu face à l'extrême droite, est insuffisante pour régler les principaux conflits de la société. Elle a soutenu l'idée d'élargir la conception de la démocratie en y intégrant une démocratie sociale et une démocratie directe ou participative.

Réforme des retraites : la contestation

Le Boucher a fait valoir qu'aucune réforme n'a jamais été acceptée facilement, notamment celle des retraites. En réponse, Ridel a insisté sur le fait que cette réforme particulière a utilisé une quantité sans précédent d'outils constitutionnels du parlementarisme rationalisé, y compris l'article 49-3, qui permet au gouvernement de passer une loi sans vote.

Pour renforcer le propos de Ridel, Mathieu Souquière a souligné que bien que la plupart des Français reconnaissent la nécessité d'une réforme, ils ont estimé que celle proposée n'était ni juste ni efficace.

Quelles alternatives ?

Lorsque Le Boucher a demandé quelles alternatives étaient proposées, Ridel a mentionné les propositions de l'intersyndicale pour financer le déficit du système de retraite. Ces propositions incluent l'augmentation des cotisations sociales, leur déplafonnement sur les très hauts salaires et la contribution des dividendes. Ridel a insisté sur le fait que ces propositions ne se résumaient pas à "taxer Bernard Arnault", comme le suggérait Le Boucher, mais à répartir plus équitablement les efforts.



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