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Publié le 09 octobre 2022

Pascal Praud balance une bombe : « Les voitures Crit'Air 3, 4, 5 et non classées vont bientôt être interdites de circuler dans certaines zones »

Pascal Praud intervenait lors de son émission « L'Heure des Pros » diffusée ce vendredi 7 octobre 2022 sur CNews.

« C'est une bombe à retardement »

Pascal Praud: « Et ça, c'est très intéressant parce que personne ne parle du sujet dont vous allez parler à l'instant. Il se trouve que, ce qu'on appelle les zones à faibles émissions, les voitures Crit'Air 3, 4, 5 et non classées vont bientôt être interdites de circuler au maximum le 1ᵉʳ janvier 2025. Mais ça peut être bien avant. Et ces véhicules sont tous des véhicules diesels d'avant 2011. C'est une bombe à retardement que le gouvernement d'ailleurs ne sait pas trop comment gérer parce que des gens qui ont des voitures de plus de dix ans, il y en a des tonnes. Et ces voitures ne pourront plus circuler, par exemple à Lyon, à Paris. Déjà, les villes ont annoncé leur intention d'aller plus loin et d'interdire davantage de véhicules. C'est combien d'habitants qui sont concernés ? C'est combien de villes ? Parce que ça, c'est une vraie bombe à retardement. Ça peut être pire que les gilets jaunes d'il y a trois ans. » Pierre Chasseray: « Ça, c'est gilets jaunes puissance dix, Pascal. C'est plus qu'une bombe à retardement, c'est pire encore que ça. »

« Ça va être une catastrophe »

Pierre Chasseray: « C'est un automobiliste sur deux qui va se voir interdit de circuler dans 47 agglomérations françaises, des agglomérations de plus de 150 000 habitants. Et j'insiste bien, pas les villes, les petites villes autour aussi. Le premier déplacement qu'on fait avec 40 millions d'automobilistes. Et puis les équipementiers automobiles, la FEDA qui est venue apporter son soutien aux automobilistes. C'est important parce que les professionnels, c'est 35 000 emplois du côté des équipementiers qui vont venir soutenir ce message. On va aller rencontrer les élus, les automobilistes et essayer de déminer cette bombe. Franchement, je pèse mes mots, Pascal. Là, on est sur un sujet qui va être au 1ᵉʳ janvier 2025 et bien avant, une vraie bombe à retardement sociale. Si l'Etat ne prend pas conscience de la nécessité de décaler dans le temps, d'aménager ses interdictions de circulation, ça va être une catastrophe. Dans les deux premières villes de taille moyenne qui sont touchées, Reims et Rouen, c'est déjà une catastrophe. » Pascal Praud: « Bon, Pierre Chasseray, ce qui est important aussi de dire, c'est que cette chasse antivoiture en France depuis des années est disproportionnée, me semble t il. Mais surtout, les constructeurs ne vont plus pouvoir construire des voitures thermiques en France très rapidement, ce qui fait qu'on va aller acheter des voitures thermiques en Chine. »

« Et bien, demandez aux gens ce qu'ils en pensent »

Pascal Praud: « Je veux dire tout ça est, comme toujours avec l'Etat, c'est n'importe quoi, c'est n'importe quoi. Bien évidemment, pour des raisons idéologiques, c'est juste n'importe quoi. » Laurent Joffrin: « Ce n'est pas de l'idéologie. » Pascal Praud: « Bah si, c'est de l'idéologie. » Laurent Joffrin: « Si vous ne croyez pas au dérèglement climatique, dites-le. Parce qu'autrement on ne sait pas de quoi on parle. Pourquoi on fait ça ? Ce n'est pas par idéologie, c'est parce qu'on a constaté scientifiquement... » Pascal Praud: « Nous y sommes pour rien. » Laurent Joffrin: « Bah laissez-moi terminer, constater scientifiquement qu'il fallait réduire les émissions de gaz carbonique. Donc à partir de là, il faut prendre des mesures. » Pascal Praud: « Et c'est nous qui nous punissons alors que le monde entier s'en fiche ? C'est nous, Français, dans tous les domaines, qui devons se punir de ça ? » Laurent Joffrin: « Vous vous trompez, encore une fois, la France doit être en tête de cette mutation. » Pascal Praud: « Et bien, demandez aux gens ce qu'ils en pensent. »



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