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Publié le 25 septembre 2023

Un auditeur sur l'aide de 100€ : « E.Macron se moque de nous ! »

Macron se moque-t-il des travailleurs précaires ?

Julien, auditeur et téléspectateur de RMC Story, a pris la parole sur le plateau de l'émission "Estelle Midi" ce lundi 25 septembre 2023. L'objet de son intervention était le dernier dispositif annoncé par Emmanuel Macron : un chèque de 100 euros destiné aux travailleurs les plus précaires pour les aider à faire face aux coûts de l'essence. Une mesure que Julien, comme de nombreux Français, juge insuffisante. En effet, pour lui, le président "se moque de nous".

Le sentiment prédominant pour Julien est que l'État prélève beaucoup sur le dos des citoyens, pour finalement redistribuer bien peu. À chaque passage à la pompe, c'est un rappel de cette perception : une part importante de ce que paie le consommateur revient directement dans les caisses publiques.

Les taxes carburant : nécessaire mais impopulaire

L'animatrice de l'émission, Estelle Denis, n'a pas tardé à répondre. Elle rappelle à Julien que ces taxes servent à financer les dépenses publiques, y compris des services aussi vitaux que le secteur de la santé. Mais cette réponse, bien que pertinente, ne diminue pas la frustration de l'auditeur. La réalité est là : comment peut-on vivre décemment dans une société où le coût de l'essentiel - ici, le carburant pour se déplacer - devient exorbitant, à 2 euros le litre ?

Pour Julien, la solution serait de réduire la TVA sur le carburant, afin d'alléger de manière durable le fardeau des automobilistes. Et, contrairement à ce que certains pourraient penser, il n'y voit aucun inconvénient à ce que tous les Français, quels que soient leurs revenus, bénéficient de cette baisse. L'important est que les prix baissent pour tous.

100 euros par an : une mesure déconnectée de la réalité ?

Julien est de ceux que l'on appelle les "gros rouleurs". Toutes les deux semaines, il est contraint de remplir son réservoir. Ainsi, ce chèque de 100 euros, censé le soulager sur l'année, couvrira tout juste le coût de deux semaines de carburant. Une goutte d'eau dans l'océan des dépenses qu'il doit assumer les onze autres mois. Le calcul est rapide, et le constat amer : cette aide semble bien dérisoire face aux réalités économiques des travailleurs précaires.

Qui plus est, Julien ne touche qu'un salaire de 1800 euros net par mois, et il n'est même pas certain de pouvoir bénéficier de cette aide. Ironie du sort, même s'il considère cette mesure comme inadéquate, il compte tout de même la solliciter. Comme beaucoup, il préfère que cet argent atterrisse dans son portefeuille plutôt que de rester dans les caisses de l'État.

Un débat national nécessaire

L'intervention de Julien soulève une question cruciale : comment, dans une nation comme la France, est-il possible que tant de personnes peinent à assumer les coûts fondamentaux de la vie quotidienne ? La hausse des prix du carburant n'est que la pointe de l'iceberg. Derrière se cache une détresse bien plus profonde, un sentiment d'injustice et de déconnexion entre les décisions politiques et les réalités du quotidien. Il est temps d'ouvrir un véritable débat national sur ces sujets, et de trouver des solutions qui répondent aux besoins réels des Français.



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