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Publié le 20 septembre 2023

Un ex-cadre de Carrefour dénonce les méthodes de l'enseigne

Jérôme Coulombel, l'insurgé contre le géant Carrefour

Au cœur d'un bras de fer titanesque avec Carrefour, Jérôme Coulombel, ex-cadre de l'enseigne, a décidé de ne pas se taire face aux pratiques qu'il juge inéquitables. Co-fondateur de l'Association des franchisés Carrefour en 2020, il ne cesse de faire entendre sa voix à travers différents canaux.

Dans un ouvrage publié aux éditions du Rocher, Jérôme Coulombel compte bien se faire entendre. Pour celui qui fut à la tête du service contentieux de Carrefour France en tant que directeur juridique jusqu'en 2018, ce livre risque de perturber la quiétude du siège de l'entreprise. L'accentuation de la stratégie d'exploitation des magasins en franchise par Carrefour est au centre de ses griefs. D'après les statistiques officielles, la proportion de magasins franchisés a augmenté considérablement en France, reflétant une tendance lourde de l'entreprise.

Révélations télévisées et confidences

Jérôme Coulombel a fait une apparition marquante lors de l'émission "12/13 info" sur Franceinfo le 15 septembre 2023. Selon lui, il a démissionné suite à un management qu'il décrit comme "d'inhumain". Jérôme Coulombel a confirmé être en possession de documents confidentiels de l'entreprise. Il affirme que Carrefour lui a proposé une somme colossale de 800 000 euros pour garder le silence, ce qu'il a refusé.

L'ouvrage de Jérôme ne s'arrête pas là. Il s'attaque vigoureusement à la question des prix imposés par Carrefour à ses fournisseurs. Pour lui, les prestations de service que Carrefour exige de ses fournisseurs ont des répercussions majeures sur la tarification finale. Cette structure de coûts, dit-il, pousse les fournisseurs à gonfler leurs prix, ce qui impacte inévitablement le consommateur final.

Le PDG de Carrefour dans le viseur

Jérôme pointe également du doigt la gestion du PDG de Carrefour, Alexandre Bompard. Selon ses affirmations, Carrefour vend ses produits à ses franchisés avec une marge exorbitante de 20 % supérieure. Pour lui, c'est clair : si Carrefour réduisait ses marges, cela profiterait directement au consommateur final en termes de prix. En réponse à ces accusations, Carrefour a invoqué une animosité personnelle de Jérôme envers l'entreprise. Mais celui-ci ne l'entend pas de cette oreille. Il considère Carrefour comme une belle entreprise qui, malheureusement, est entre les mains de dirigeants qui, à ses yeux, ne sont pas de véritables commerçants.

Le combat de Jérôme Coulombel contre Carrefour n'est pas qu'une simple querelle. Il soulève des questions cruciales sur la manière dont les grandes entreprises gèrent leurs relations avec les fournisseurs, les franchisés et, ultimement, les consommateurs. Alors que l'affaire continue de faire des vagues, le débat qu'elle suscite est essentiel pour l'avenir du commerce de détail en France et ailleurs.



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