ENVIRONNEMENT

Publié le 14 septembre 2022

Face à cet ingénieur, Apolline de Malherbe dégaine un Kinder Bueno : « Le nucléaire, moins dangereux que les sucreries ? »

Jean-Marc Jancovici était l'invité de l'émission « Face à face » diffusée sur BFM TV ce mercredi 14 septembre 2022.

« Je vais tout simplement vous poser la question avec ce Kinder Bueno que je vais ouvrir et commencer à déguster sur ce plateau »

Apolline de Malherbe : « Vous avez été, hier, encensé pour avoir contribué à réveiller les consciences. Mais aujourd'hui, vous êtes vilipendé pour avoir refusé de voir dans le nucléaire un danger imminent. Et je vais tout simplement vous poser la question avec ce Kinder Bueno que je vais ouvrir et commencer à déguster sur ce plateau : quand je mange ce Kinder... » Jean-Marc Jancovici : « Ah, vous êtes sponsorisée ? » Apolline de Malherbe : « Non, non, voyez. Mais je pense que là, aujourd'hui, vous n'allez pas vraiment lui faire de la pub, au Kinder Bueno. Donc, on ne va pas forcément me le reprocher. Mais la question, c'est : est-ce que, quand je mange ce Kinder Bueno ou quand je donne ce Kinder Bueno à mes enfants, je suis plus en danger que si j'habite aux abords d'une centrale nucléaire ? En vrai ? » Jean-Marc Jancovici : « Alors la formule à laquelle vous faites allusion est une formule que j'ai employée parce que vous savez que dans le genre d'exercice que vous proposez, de temps en temps, il faut trouver des moyens très brefs en temps – parce qu'on n'a pas beaucoup de temps – pour essayer d'illustrer quelque chose. Et la formule qui a été employée dans l'émission " C politique ", puisque... »

« L'obésité tue beaucoup plus que le nucléaire »

Apolline de Malherbe : « C'était dimanche soir, vous avez mis le feu aux poudres. Parce que dimanche soir, alors que vous étiez interrogé sur les dangers du nucléaire, vous disiez, et je vous cite : " Si les centrales sont dangereuses et si on décide de supprimer tout ce qui est dangereux, alors supprimons tout ce qui est dangereux. Les barrages, qui provoquent des milliers de morts quand ils cèdent. Des usines chimiques, des voitures qui causent des millions de morts par an. Et puis finalement, les sucreries comme les Kinder Bueno. " Voilà ce que vous avez dit, car l'obésité tue beaucoup plus que le nucléaire. » Jean-Marc Jancovici : « 3 millions de personnes par an dans le monde. » Apolline de Malherbe : « Et 1,2 million de morts en Europe par an, en effet, l'obésité. » Jean-Marc Jancovici : « Donc, c'était une manière d'illustrer le fait que si on doit regarder ce qui porte atteinte à notre santé, quelle qu'en soit la cause, eh bien, on ne va pas retrouver le nucléaire dans les nuisances qui arrivent en tête. Voilà, c'est un fait. Je voulais illustrer ça, et dans le feu de la discussion, j'ai pris cet exemple. » Apolline de Malherbe : « Vous comprenez que ça ait choqué une partie, notamment des écolos politiques, qui ne comprennent pas votre position ? » Jean-Marc Jancovici : « Alors, je vais redire ce que j'ai dit sur le plateau. Je ne considère pas que EELV, pour les nommer... »

« La question du dérèglement climatique est une des premières préoccupations des Français. »

Apolline de Malherbe : « Europe Écologie - Les Verts. » Jean-Marc Jancovici : « ... aujourd'hui soit dépositaire de la sensibilité de la totalité des gens qui se préoccupent d'environnement. Sinon, ils ne feraient pas 4 % aux élections, ils feraient 80 %. Parce que quand vous demandez aux Français si l'environnement est quelque chose qui les préoccupe – alors, des fois on essaie de classer ça par rapport au chômage, au pouvoir d'achat et autres trucs de ce genre... En fait, tout est un peu lié, mais bon. » Apolline de Malherbe : « Mais à la sortie, notamment de cet été, en effet, la question du dérèglement climatique est une des premières préoccupations des Français. » Jean-Marc Jancovici : « Voilà, vous avez quatre Français sur cinq qui disent " oui, effectivement, c'est quelque chose qui me préoccupe ", et sauf erreur de ma part, il n'y a pas quatre Français sur cinq qui ont voté pour Monsieur Jadot. Donc, je rappelais juste quelque chose qui est que ce qu'on a coutume d'appeler aujourd'hui " l'écologie politique ", par la force des choses, ne représente pas la sensibilité de la totalité des gens qui se préoccupent d'environnement. »



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