ENVIRONNEMENT

Publié le 09 juin 2022

LCI nous parle de l'affreux secret, pas très écolo, de la voiture électrique

L'envers sombre de la voiture électrique : entre scandales écologiques et droits de l'homme

La récente intervention de Pascal Perri lors de l'émission "24H Pujadas" sur LCI a jeté un éclairage brut et sans filtre sur les dessous peu reluisants de l'industrie automobile électrique.

La course effrénée vers les terres rares

Le monde a embrassé l'idée que les voitures électriques représentent l'avenir propre et vert du transport. Cependant, la réalité pourrait être bien différente. Le coeur de cette nouvelle technologie repose sur le lithium, une ressource naturelle cruciale pour la fabrication des batteries. Comme le souligne Perri, "le lithium, c'est un peu l'or blanc que tout le monde recherche". Actuellement, les principales sources de lithium proviennent d'Australie, de Chine et du Chili, mais les États-Unis sont également en train de sonder leurs propres réserves, notamment dans le désert du Nevada.

Des conséquences écologiques inquiétantes

L'exploitation de ces ressources nécessite de lourds investissements et des méthodes d'extraction extrêmement invasives. Un exemple concret se trouve à Thacker Pass, dans le désert du Nevada, où un projet vise à creuser des puits de 110 mètres de profondeur, consommant quotidiennement 10 millions de litres d'eau et 41 000 litres de gasoil. Ces chiffres astronomiques, révélés par Pascal Perri, soulignent le paradoxe de la voiture "verte" : elle est loin d'être aussi respectueuse de l'environnement qu'on pourrait le croire.

Le cobalt : un autre talon d'Achille

Mais le lithium n'est pas le seul matériau convoité. Le cobalt, également essentiel pour la fabrication des batteries, présente sa propre série de problèmes éthiques et écologiques. L'extraction du cobalt nous emmène loin des vastes étendues désertiques du Nevada et nous plonge au cœur de l'Afrique, plus précisément dans la région tumultueuse des Grands Lacs.

Un prix humain inacceptable

La demande mondiale pour le cobalt est en hausse constante, alimentée non seulement par l'industrie automobile, mais aussi par le secteur des technologies et des smartphones. Mais, comme le révèle Perri, les méthodes d'acquisition de ce métal précieux sont bien loin d'être éthiques. Des images poignantes montrent des conditions de travail déplorables, avec des enfants aussi jeunes que dix ans qui travaillent pour une maigre somme de 50 centimes d'euro par jour. Cette réalité choquante est exacerbée par le fait que ces matières premières sont ensuite envoyées en Chine où les conditions de travail ne sont guère meilleures, sans parler de l'absence totale de droits syndicaux.

Le véritable coût de notre transition verte

Il est clair que l'exploitation des terres rares a un coût humain, écologique et économique énorme. La triste réalité est que notre transition vers des solutions dites "vertes" se fait au détriment de l'environnement et des droits de l'homme dans des régions éloignées du monde. L'exploitation de ces ressources montre que nos actions ont des conséquences bien réelles, loin de notre vue et souvent ignorées.

Alors que nous aspirons à un avenir plus propre et plus durable, il est essentiel de prendre en compte toutes les facettes de l'histoire et de reconnaître que le chemin vers un avenir véritablement durable nécessite une approche holistique qui va au-delà des simples apparences. La voiture électrique est-elle vraiment le futur "vert" que nous imaginions, ou n'est-elle qu'une autre facette de notre course insatiable vers le progrès au détriment de notre planète et de notre humanité ?



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