POLITIQUE

Publié le 24 janvier 2024

« Ils mentent et pratiquent un double jeu » : Pascal Pascal accable sans ménagement nos dirigeants dans son édito

La colère des agriculteurs français : un appel à l'action

L'émission "L'heure des pros", diffusée le mercredi 24 janvier, a été marquée par un édito particulièrement virulent du présentateur Pascal Praud. Dans son discours, il a abordé la situation critique des agriculteurs français, actuellement engagés dans des actions d'envergure nationale pour exprimer leur mécontentement. Ces derniers, confrontés à des normes contraignantes, à des tarifs de vente insuffisants et à une concurrence internationale féroce, peinent à maintenir leurs exploitations à flot.

Pascal Praud, dans son introduction, a mis en exergue le soutien massif des Français envers les agriculteurs. D'après un sondage d'Harris Interactive, 82 % des citoyens se rangent du côté de ces derniers, soulignant ainsi le décalage entre l'opinion publique et la couverture médiatique souvent réticente face à la grogne agricole.

Un héritage politique compromis

La critique de Pascal Praud s'est ensuite portée sur la Politique Agricole Commune (PAC), destinée à garantir l'autosuffisance alimentaire de l'Europe. La France, autrefois leader de cette politique, a vu son rôle s'amenuiser au profit de décisions prises à Bruxelles. Pascal Praud déplore que les dirigeants français se soient contentés de compenser les lacunes de cette politique par des subventions, aggravant ainsi la dette nationale.

En outre, Pascal Praud accuse les dirigeants de duplicité, oscillant entre un discours mondialiste et écologiste à Bruxelles et une prétendue défense des intérêts français à Paris. Ce double jeu, selon lui, nuit gravement aux agriculteurs français.

Une idéologie contre-productive ?

La critique de Pascal Praud s'est accentuée lorsqu'il a abordé le sujet de la transition écologique de l'agriculture, promue par la Commission européenne. S'appuyant sur les propos de François-Xavier Bellamy, parus dans Le Figaro, il a dénoncé la responsabilité de la Commission dans les difficultés rencontrées par les agriculteurs français. Cette transition, guidée par des motifs idéologiques, imposerait une forme de décroissance, ce qui est perçu comme une injustice par de nombreux acteurs du secteur agricole.

Pascal Praud a spécifiquement ciblé Pascal Canfin, président de la commission de l'environnement, le qualifiant de militant radical et irresponsable. Il l'accuse d'avoir engendré un mécontentement profond parmi les agriculteurs, les poussant à des actions de protestation. Pour Pascal Praud, la politique de Pascal Canfin est désastreuse et requiert une désapprobation ferme de la part du gouvernement, sous peine de provoquer une révolution agricole.



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