Ce député balance le montant de la retraite d'un ex-ministre, on lui coupe son micro

Frédéric Mathieu, député, intervenait lors de la Commission des affaires sociales à l'Assemblée nationale ce mercredi 5 octobre 2022.

« Un total de 26 300 € par mois »

Frédéric Mathieu : « Monsieur le Premier Président, j'ai envie de dire aussi Monsieur le Ministre, puisque vous avez fait un long passage au ministère des Finances, je me permets de renouveler ici les remarques de mon collègue, le député MoDem, Thierry Benoit, donc élu comme moi en Ille-et-Vilaine, concernant votre cumul retraite-indemnités, représentant 14 500 € de rétribution, 2 700 € de retraite de député, 600 € de retraite de député européen, 8 500 € liés à votre ancien mandat, à la Commission européenne, un total de 26 300 € par mois, soit 14 fois le salaire médian, qui est d'environ 1 790 € par mois. » Fadila Khattabi : « Franchement, c'est hors sujet. » Frédéric Mathieu : « Vous comprendrez, Monsieur le Premier Président, que vos préconisations, purement techniques selon vous, sur les retraites passent mal. »

« À l'heure où nos concitoyens luttent contre la vie chère »

Fadila Khattabi : « Monsieur le Député ! Je me permets de vous interrompre. On est sur le rapport de la cour des comptes, donc je vous prierai de poser une question par rapport au rapport, s'il vous plaît. » Frédéric Mathieu : « Je vais poser une question, Madame la Présidente, je vous remercie. » Fadila Khattabi : « Ne profitez pas de cette tribune pour faire du hors sujet, s'il vous plaît. Pour régler vos comptes, alors qu'il n'y a pas de comptes à régler ici. » Frédéric Mathieu : « À l'heure où nos concitoyens luttent contre la vie chère et que le gouvernement prévoit un gel des salaires... Il y a toujours de la politique à faire, Madame la Présidente. » Fadila Khattabi : « Tout à fait. Mais la politique, c'est quelque chose de noble. » Frédéric Mathieu : « ... des fonctionnaires dès 2023, vous admettrez qu'il soit normal... » Fadila Khattabi : « Oh, allez... [la présidente coupe le micro du député] La parole est à Jean-Philippe Nilor, s'il vous plaît. »