POLITIQUE

Publié le 31 juillet 2023

Cette ancienne déclaration d'E.Macron fait tache au sujet de la mise en examen d'un ministre

La campagne présidentielle de 2017 : Un principe ferme énoncé

En pleine campagne pour l'élection présidentielle de 2017, Emmanuel Macron s'était prononcé avec fermeté sur la question des ministres mis en examen. Se présentant alors comme un défenseur de l'état de droit et de la dignité de la vie publique, il affirmait que tout ministre dans cette situation devait démissionner. Ce discours a été notamment tenu dans le contexte de l'affaire Fillon, qui a agité le paysage politique français.

Cette déclaration s'inscrivait dans une volonté de renouvellement et de moralisation de la vie politique. Mais qu'en est-il de l'application de ce principe une fois au pouvoir ?

Un changement de position au pouvoir : Le cas Dupond-Moretti et Kohler

Depuis son élection, la position d'Emmanuel Macron a semblé varier sur cette question. Le renvoi du ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, devant la Cour de justice de la République, et la mise en examen du secrétaire général de l'Élysée, Alexis Kohler, n'ont pour l'instant pas entraîné de démissions. Ce changement de cap a été remarqué et commenté par les observateurs politiques et les membres de l'opposition.

Ces cas témoignent-ils d'une évolution de la doctrine du Président sur cette question sensible ? Ou bien s'agit-il d'une forme d'adaptation aux réalités du pouvoir ?

Une doctrine qui varie selon les mis en cause : Le précédent Bayrou

En 2017, la démission de François Bayrou, Sylvie Goulard, et Marielle de Sarnez, mis en cause dans l'affaire des assistants parlementaires au Parlement européen, semblait confirmer l'engagement pris par Emmanuel Macron durant sa campagne. Ces démissions étaient intervenues même avant que les intéressés ne soient mis en examen, deux ans plus tard.

Mais ces cas semblent être l'exception plutôt que la règle. La situation actuelle interroge donc sur la cohérence du pouvoir en place.

Appels à la démission : Un débat toujours vif

Le maintien d'Éric Dupond-Moretti et d'Alexis Kohler à leurs postes soulève de nombreuses questions. La prise illégale d'intérêt dont ils sont accusés met en lumière les enjeux éthiques et moraux auxquels le gouvernement doit faire face. Certains membres de l'opposition appellent à leur démission, relançant le débat sur la probité en politique.

Les récents développements judiciaires, tels que la validation du renvoi du ministre de la Justice devant la Cour de justice de la République, mettent en évidence les tensions autour de cette question.

Contradictions

La contradiction apparente entre les déclarations de campagne d'Emmanuel Macron et sa pratique du pouvoir interroge sur la place de l'éthique en politique. Ce décalage met en lumière les défis auxquels font face les dirigeants lorsqu'ils tentent de concilier principes et réalités du pouvoir.

Le débat sur la démission de ministres mis en examen est loin d'être clos et continue de rythmer la vie politique française, révélant les tensions et les enjeux sous-jacents. Une chose est sûre : la question demeure cruciale pour la confiance des citoyens dans leurs élus et dans les institutions démocratiques.



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