SOCIAL

Publié le 05 septembre 2023

Après les Restos du Cœur, la Croix-Rouge et le Secours populaire sonnent l'alerte

La grande précarité financière des associations de solidarité

Face à une situation économique difficile, les associations emblématiques de soutien aux plus démunis, telles que les Restos du Cœur, la Croix-Rouge, ou encore le Secours populaire, se retrouvent à solliciter une aide urgente.

Suite à la sonnette d'alarme tirée par les Restos du Cœur, d'autres institutions philanthropiques, telles que la Croix-Rouge, ont également exprimé leurs préoccupations quant à la pérennité de leurs actions. Comme ces derniers, la Croix-Rouge est actuellement en proie à de sérieuses complications financières. Ces défis sont exacerbés par une augmentation significative des demandes d'aide ainsi que par des coûts opérationnels accrus.

Des coûts grandissants face à une demande toujours plus forte

Nathalie Smirnov, directrice générale de la Croix-Rouge française, dévoile les chiffres alarmants : une croissance des demandes d'aide de 7% au premier semestre par rapport à l'année précédente, avec une augmentation encore plus marquée en 2022 de 22%. En parallèle, l'organisation doit gérer une hausse sans précédent de ses coûts d'énergie, s'élevant à 45 millions d'euros malgré les dispositifs d'aide initiés par le gouvernement.

Pour avoir une perspective globale de la situation, la Croix-Rouge est actuellement en déficit de 25 millions d'euros uniquement liés à la question énergétique. Les prévisions annuelles anticipent un déficit total oscillant entre 45 et 50 millions d'euros. Malgré un budget de fonctionnement d'1,7 milliard d'euros l'année dernière, dont la majeure partie était allouée à la gestion de ses divers établissements et services, la Croix-Rouge ressent les effets de la crise de plein fouet.

Une main tendue vers le secteur bancaire

Le cri de détresse de la Croix-Rouge n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Le Crédit Mutuel, à travers son Alliance fédérale qui englobe 14 de ses 18 fédérations régionales, a répondu présents. Ils ont décidé de concéder une donation substantielle de 7,5 millions d'euros à la Croix-Rouge, et une autre de 5 millions d'euros aux Banques alimentaires. Il s'agit ici d'un geste louable, surtout quand on sait qu'en mars, cette même institution avait déjà fait un don de 5 millions d'euros aux Restos du Cœur.

L'objectif premier de ces donations, selon le Crédit Mutuel, est de répondre à un impératif d'urgence. Ces fonds devraient ainsi permettre à ces associations de continuer leur mission vitale en faveur des plus vulnérables de notre société. La menace qui pèse sur l'économie de ces organisations est réelle. Face à la flambée des prix des biens essentiels, sans aide financière, ces institutions pourraient se voir forcées de diminuer le volume de leurs distributions et, par conséquent, le nombre de bénéficiaires.



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