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Publié le 14 septembre 2023
Hausse de l'électricité ? Un auditeur se lâche sur RMC « Il faut se réveiller »
Perspectives d'une Nouvelle Augmentation des Tarifs d'Électricité en 2024
La présidente de la Commission de régulation de l'énergie a jeté un pavé dans la mare le jeudi 14 septembre en suggérant une éventuelle majoration des tarifs pour la prochaine année, suite à la décision du gouvernement de retirer progressivement le bouclier tarifaire.
Le début du mois d'août avait déjà été marqué par une élévation des tarifs d'électricité. Cette tendance pourrait se poursuivre avec une nouvelle révision du tarif réglementé de Vente (TRV) de l'électricité en France, prévue pour 2024. Emmanuelle Wargon, à la tête de la Commission de régulation de l'énergie (CRE), a évoqué, lors d'une conférence de presse, une éventuelle augmentation se situant entre 10 et 20 %. Peu après, Emmanuelle Wargon a donné quelques précisions sur le réseau " X " indiquant qu'à ce stade " le chiffre de 10% n'est qu'un ordre de grandeur plutôt max ".
La CRE calcule 2 fois par an l'évolution théorique des TRVE. Pour l'évolution début 2024, il faut attendre la fin de l'année avant d'avoir un calcul solide en janvier. A ce stade, le chiffre de 10% n'est qu'un ordre de grandeur plutôt max et avant bouclier tarifaire. pic.twitter.com/NgpAXBU9nV
— Emmanuelle Wargon (@EmmWargon) September 14, 2023
Le rôle prépondérant du gouvernement
La balle sera ensuite dans le camp du gouvernement qui devra choisir de transmettre, en totalité ou en partie, ces augmentations aux consommateurs. Emmanuelle Wargon a rappelé que malgré les crises, le calcul des tarifs réglementés théoriques demeurait distinct de la décision gouvernementale relative à la part qui serait supportée par les citoyens et celle qui serait absorbée par le budget national.
Pour mettre les choses en perspective, en février 2023, l'augmentation du coût de l'électricité avait été limitée à 15 %. Sans l'intervention proactive de l'exécutif, cette augmentation aurait atteint un exorbitant 99 % selon les données de la CRE.
Le défi du bouclier tarifaire
Initialement, l'État français avait introduit un bouclier tarifaire pour pallier les coûts énergétiques européens accrus suite à des situations géopolitiques, notamment la crise en Ukraine. Toutefois, depuis août, cette mesure a été réduite, entraînant une hausse de 10 % des tarifs réglementés.
Gabriel Attal, précédemment ministre délégué aux Comptes publics, avait souligné la nécessité de sortir « progressivement du bouclier tarifaire » d'ici 2024 pour réaliser des économies. Le coût exorbitant de cette initiative, évalué à 110 milliards d'euros entre 2021 et 2023, a souligné la nécessité de sa révision pour permettre des économies estimées à 14 milliards d'euros pour 2024.
Le cri du cœur d'un citoyen
Durant l'émission " Estelle Midi ", diffusée sur RMC, un auditeur nommé Brice a exprimé son exaspération face à cette situation. L'augmentation constante des prix, notamment celui du carburant, l'a poussé à remettre en question l'utilité de travailler. Brice a critiqué avec véhémence l'attitude de l'exécutif, en particulier du ministre de l'Économie, Bruno Le Maire.