Mathilde Panot sur LCI : « Notre avenir ne doit pas dépendre des miettes données par les riches »

Mathilde Panot sur la Répartition des Richesses

Invitée à l'émission "L'évènement du dimanche" sur LCI, la députée Mathilde Panot a évoqué avec force le déséquilibre économique qui secoue la France. Selon elle, lorsque près de la moitié du PIB national est accaparé par un minuscule groupe de personnes extrêmement fortunées, il y a un problème structurel. Les répercussions de ce déséquilibre sont ressenties par les citoyens les plus vulnérables, comme l'augmentation du nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté.

François Lenglet, en tant que journaliste économique, a contesté cette vision en interrogeant directement la députée sur ses propos. Il a cherché à savoir si elle pointait du doigt les riches comme étant les principaux coupables de la misère d'autrui. Sa réponse, bien qu'émotive, était fondée sur des faits historiques.

Le passé ne ment pas

Mathilde Panot a pris l'exemple de la Grande-Bretagne sous Margaret Thatcher pour illustrer son argument. Thatcher avait fait le choix controversé de mettre fin à la distribution gratuite de lait pour les écoliers, tout en réduisant la fiscalité des plus riches. Résultat ? La pauvreté infantile avait explosé, ce qui, selon Panot, démontre que les politiques économiques orientées vers l'élite ont souvent des conséquences désastreuses pour les plus défavorisés.

La députée a également évoqué Bernard Arnault, non pour le critiquer personnellement, mais pour mettre en avant le système qui permet à quelques individus d'amasser des richesses phénoménales pendant que la majorité lutte pour joindre les deux bouts. Elle a souligné le besoin de limiter cette accumulation excessive de richesse, car aucun individu, quelle que soit sa contribution à la société, ne mérite d'être valorisé des milliers de fois plus qu'un autre.

Vers une meilleure répartition

Face à ces arguments, la journaliste Ruth Elkrief a suggéré que peut-être une collaboration entre l'État et le secteur privé pourrait être la solution. Un partenariat qui permettrait une meilleure répartition des richesses sans pour autant entraver le potentiel de croissance économique.

Mathilde Panot, tout en reconnaissant la possibilité d'une telle collaboration, a insisté sur le rôle primordial de l'État dans cette démarche. Elle a évoqué la nécessité pour les entreprises et les individus riches de payer leur juste part d'impôts, avant de suggérer des collaborations plus étendues.

Si vous augmentez les salaires, que vous mettez le SMIC à 1600 euros comme on le propose, cela va relancer la consommation populaire.

Le Président de la République nous habitue à blablater dans le vide.

Avec des promesses qui ne sont pas suivi d’effet.

Qu’est devenue la… pic.twitter.com/NgXc9zpLA3

— Mathilde Panot (@MathildePanot) September 10, 2023

L'importance de la solidarité

Citant Victor Hugo, Mathilde Panot a rappelé la distinction fondamentale entre aider ponctuellement les pauvres et éradiquer la pauvreté. L'idée n'est pas de dénigrer les actes de charité individuels, mais plutôt de souligner que, sans une structure solide d'entraide organisée à l'échelle nationale, la misère continuera de s'étendre.

L'intervention de Mathilde Panot lors de cette émission a mis en lumière les failles actuelles du système économique français et la nécessité d'une refonte plus inclusive. Elle a fait appel au sens de la solidarité et de la responsabilité collective, dans l'espoir de créer une société où la richesse est partagée de manière plus équitable et où aucun enfant ne se rend à l'école le ventre vide.