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Publié le 07 mai 2022

Tout simplement déchirant : une retraitée fond en larmes en direct « Macron ne fait rien pour nous aider, au contraire, il nous enfonce »

Chantal, auditrice de RMC, intervenait lors de l'émission « Apolline Matin » diffusée sur RMC ce vendredi 6 mai 2022.

« Allez demander ça à Macron »

Apolline de Malherbe : « Chantal, vous touchez 800 € et vous ne vous en sortez pas. » Chantal : « Bah non, quand t'as tout payé, le loyer, l'électricité, l'eau, le gaz, tout... Je n'y arrive pas. Donc depuis que je suis à la retraite, je ne bouge plus de chez moi, je bouge une seule fois, pour faire 50 € de courses par mois. Vous croyez que c'est une vie pour moi ? » Apolline de Malherbe : « Ah ben non, c'est pas une vie. Non, non, c'est pas une vie, ça, Chantal. » François de Closets : « Cette situation est scandaleuse ! On pourrait corriger ces situations sans remettre en cause l'équilibre des retraites. » Chantal : « J'ai travaillé toute ma vie. Normalement, j'aurais dû gagner 1 200 € de retraite et je ne gagne que 800 €. » Apolline de Malherbe : « Et pourquoi ? » Chantal : « J'en sais rien. Allez demander ça à Macron ou je sais pas qui, ce conn*rd, là, qui fait tout un cinéma, de trucs et tout. Et moi je peux plus. Vous savez, j'ai été malade, j'étais obligé de m'arrêter parce que j'ai failli mourir. Je me suis battue pour pouvoir continuer à travailler, pour pouvoir m'en sortir. »

« Je ne peux plus payer le crédit de 400 € »

Chantal : « Là, je suis obligée de vendre ma maison parce que je ne peux plus payer le crédit de 400 €. Vous croyez que c'est une vie ? Macron ne fait rien pour nous, plus rien. Non, je l'ai déjà dit, il vaudrait mieux que je cr*ve ! » Apolline de Malherbe : « Non, non, non, non, Chantal. Chantal, d'abord, vous êtes là, et vous avez cette énergie du désespoir, on l'entend bien. Mais vous êtes là et vous vous battez au moins par les mots quand vous nous appelez ce matin. Chantal, j'aimerais venir vous rejoindre pour vous prendre dans mes bras. Chantal, honnêtement quand on vous entend, c'est un cri de souffrance, on l'entend parfaitement. » Chantal : « J'en peux plus, j'ai envie de m*urir, des fois j'ai envie de m*urir, je voudrais m*urir, parce que Macron ne fait rien pour nous, les petites retraites, il ne fait rien pour nous aider. Au contraire, il nous enfonce. » Apolline de Malherbe : « Chantal, quand Emmanuel Macron a promis qu'il y aurait des petites retraites à 1 100 €, vous n'en voyez absolument pas la couleur, mais si ça arrive, vous vous en sortirez un peu mieux. »

« Peut-être sous les ponts et je serai SDF »

Chantal : « Il semble que je pourrais peut-être m'en sortir, mais j'aurais plus ma maison de toute façon et je vais me retrouver à la rue de toute façon. » Apolline de Malherbe : « Est-ce qu'il y a une solidarité, Chantal ? Si vous vendez votre maison, vous irez habiter où ? » Chantal : « J'en sais rien, peut-être sous les ponts et je serai SDF. De toute façon, j'ai plus rien. » Apolline de Malherbe : « Vous avez quel âge, Chantal ? » Chantal : « 70 ans. » Apolline de Malherbe : « 70 ans. Vous avez des voisins ? Vous avez des amis ? Vous avez de la famille ? » Chantal : « Je n'ai personne, non, j'ai personne, je suis seule. » Apolline de Malherbe : « Quand on a fait le " quoi qu'il en coûte ", et là, vraiment, Chantal, je me dis : on a fait le " quoi qu'il en coûte ", on a trouvé des sous pour que ceux qui ne pouvaient plus aller travailler parce que les restaurants étaient fermés, parce que les boutiques étaient fermées, on a trouvé le " quoi qu'il en coûte ". »

« Les associations ne me prennent pas en compte »

Apolline de Malherbe : « Honnêtement, 200 € par mois pour vous, pour toucher 1 000 €, ce ne serait que décent. Chantal, vous n'êtes pas seule, vous avez entendu tout à l'heure, peut-être, le témoignage de Jacqueline. Jacqueline, qui nous écoute aussi sur RMC, et qui nous disait ce matin, qu'à 75 ans, elle est encore obligée de travailler, parce qu'elle ne touchait, en effet, comme vous, que 800 €. Chantal, il y a sûrement des associations qui peuvent aussi essayer de vous aider. Il faut que vous alliez frapper à ces portes-là. J'imagine qu'il y a des moments où on n'en a même plus l'énergie. Mais Chantal, ne laissez pas tomber. » Chantal : « Non, de toute façon, par ici, les associations ne me prennent pas en compte normalement. On m'avait dit que j'avais droit au chèque énergie, je n'y ai pas droit. Alors on me refuse. Que j'avais droit aux Restos du cœur... » Apolline de Malherbe :«  Vous y allez, aux Restos du cœur ? »

« J'ai le droit à rien du tout »

Chantal : « Non, justement, on m'a dit que je n'y avais pas le droit. » Apolline de Malherbe : « Si vous y allez, je suis sûre qu'ils ne vous laisseront pas tomber. Ils ne vous laisseront pas tomber, Chantal. » Chantal : « Je n'ai le droit à rien ! J'ai le droit à rien du tout. J'ai juste le droit, comme je dis, de m*urir. » Apolline de Malherbe : « Chantal, Chantal, il y a des associations, elles viendront vous aider. Où êtes-vous, Chantal, exactement, dans le Lot-et-Garonne ? » Chantal : « J'habite à Mézin, à côté de Nérac. » Apolline de Malherbe : « À côté de Nérac. J'imagine que s'il y en a qui nous entendent et qui sont dans ce coin-là... Chantal, manifestez-vous, ne restez pas toute seule chez vous. Allez voir ces associations, elles sont là pour vous. Si, en effet, l'État ne vous aide pas, il y a au moins les associations, il y a une solidarité dans ce pays, quand même, qui existe, et c'est important de le dire. »



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