ENVIRONNEMENT

Publié le 01 août 2023

Le Secrétaire Général de l'ONU sonne l'alarme : « L'ère de l'ébullition mondiale » a débuté

L'urgence climatique s'accentue : l'ONU appelle à une action immédiate

Antonio Guterres, le Secrétaire Général de l'ONU, tire la sonnette d'alarme. La planète est entrée dans une nouvelle phase critique de son histoire climatique, un moment que Guterres qualifie d'"ère de l'ébullition mondiale". Cette alerte intervient alors que le Secrétaire Général de l'ONU prépare un sommet crucial pour l'ambition climatique à New York, prévu en septembre. C'est une occasion décisive pour les pays développés de prendre l'engagement d'atteindre la neutralité carbone le plus rapidement possible.

Au cours des trois dernières semaines, une série de canicules inédites ont balayé le monde, poussant les températures à des niveaux records. Le mois de juillet 2023 est ainsi en passe de devenir le mois le plus chaud jamais enregistré sur Terre. "Nous n'avons pas besoin d'attendre la fin du mois pour le savoir", a déclaré Guterres lors d'une conférence de presse le 27 juillet. Il a évoqué une situation "désastreuse" et a averti qu'à moins d'une période glacière imminente, juillet 2023 allait battre tous les records.

L'homme : acteur et solution du changement climatique

Selon Guterres, il n'y a aucun doute : les humains sont les principaux responsables de la crise actuelle. L'ancien Premier ministre portugais a fait valoir que la véritable surprise n'est pas le changement climatique lui-même, mais plutôt la rapidité avec laquelle il se produit. "Le changement climatique est là. Il est terrifiant. Et ce n'est que le début. L'ère du réchauffement climatique est terminée, place à l'ère de l'ébullition mondiale", a-t-il déclaré.

Cependant, Guterres insiste sur le fait que cette constatation ne devrait pas nous mener à la résignation, mais plutôt à l'action. Il souligne l'importance cruciale du sommet pour l'ambition climatique qu'il accueillera à New York en septembre. "Nous pouvons encore empêcher le pire. Mais pour cela, nous devons transformer une année de chaleur ardente en une année d'ambition ardente", a-t-il espéré, exhortant les pays développés à s'engager à atteindre la neutralité carbone au plus vite. "Les dirigeants doivent diriger. Assez d'hésitation. Assez d'excuses. Assez d'attente que les autres bougent en premier", a-t-il déclaré.

Les profits des énergies fossiles : un enjeu majeur

La vague de chaleur mondiale s'accompagne d'une autre constatation troublante : les profits générés par les industries d'énergies fossiles atteignent des niveaux "inacceptables". Dans ce contexte, Guterres a fustigé l'inaction climatique et le manque de volonté politique pour réduire la dépendance mondiale aux énergies fossiles.

Des phénomènes climatiques sans précédent ont été observés sur trois continents, selon l'Organisation météorologique mondiale et l'observatoire européen Copernicus. Ces conditions ne sont qu'un avant-goût de l'avenir, avertissent-ils, alors que l'Europe du Sud, l'Amérique du Nord, l'Afrique du Nord, le sud des États-Unis et une partie de la Chine subissent déjà les effets du changement climatique. "L'air est irrespirable, la chaleur est insoutenable", dénonce Guterres.



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