POLITIQUE

Publié le 02 janvier 2022

À contre-courant, ce député LREM décide de ne pas se taire: «Nous devrions changer de stratégie»

Pacôme Rupin, député LREM, intervenait lors de la commission des lois à l'Assemblée nationale ce mercredi 29 décembre 2021.

«À l'encontre de nombreuses libertés»

Pacôme Rupin: «Je rappelle que le passe sanitaire, il a été mis en place avant tout pour inciter à la vaccination, ce qui a d'ailleurs fonctionné l'été dernier. Moi, j'étais personnellement contre car je pensais que nous allions nous accoutumer à un procédé qui va, à mon sens, à l'encontre de nombreuses libertés. Sans parler des millions de contrôles quotidiens qui vont à l'encontre du respect de la vie privée et des données personnelles. D'ailleurs, avec le passe sanitaire, je rappelle que la personne qui contrôle ne pouvait pas savoir si la personne contrôlée était vaccinée ou non, puisqu'elle pouvait aussi avoir un test négatif. Et là, ce ne sera plus le cas avec le passe vaccinal alors que nous étions tous vigilants sur ce point il y a encore quelques mois.»

«Je pense que ce dispositif est inutile»

Pacôme Rupin: «Mais là, je ne comprends pas pourquoi il faudrait voter en urgence le passe vaccinal. Il ne va pas changer la vie des personnes non-vaccinées qui, jusque là, ont résisté à toutes les contraintes, notamment depuis que le test est payant. Donc, je ne vois pas l'intérêt sur ce plan. Et sur le plan sanitaire, il a encore moins d'intérêt, puisque là je crois que c'est une réponse, en tout cas c'est comme ça que le vend gouvernement à la vague Omicron, mais tout le monde sait, toutes les études le prouvent, qu'Omicron circule beaucoup chez les personnes vaccinées, donc il ne protègera pas contre la contamination. D'ailleurs, on voit que depuis le début, le passe sanitaire a peu d'efficacité sur le plan des contaminations. Il suffit de comparer les pays qui ont mis en place un passe et ceux qui n'en ont pas mis, on arrive globalement au même nombre de contaminations. Donc, je pense que ce dispositif est inutile s'il ne pousse pas vraiment davantage à la vaccination et s'il ne protège pas des vagues épidémiques.»

«Il faut une stratégie de gestion sanitaire qui soit différente»

Pacôme Rupin: «Peut-être que nous devrions changer de stratégie. Arrêter de faire porter les principaux efforts sur ceux qui ne font pas de formes graves et les concentrer sur les personnes de plus de 60 ans qui ne sont pas vaccinées et les personnes fragiles qui ne sont pas vaccinées. En les invitant, par exemple, à mettre des masques FFP2, en leur permettant d'avoir accès à des tests gratuits et réguliers pour pouvoir bénéficier à temps des nouveaux traitements et éviter des réanimations. Je pense que ce serait plus pragmatique et que ça permettrait de s'adapter à des concitoyens qui ne veulent résolument pas se faire vacciner, mais que si on veut éviter qu'ils finissent en réanimation, il faut une stratégie de gestion sanitaire qui soit différente que celle de la contrainte qui, à mon avis, n'arrivera pas à son objectif final avec ce passe vaccinal.»



À découvrir aussi...

Partager cette page