SANTÉ

Publié le 20 août 2022

« C'est une idée folle » Martin Blachier sur les mesures de restriction

Martin Blachier était l'invité de l'émission « La matinale » diffusée sur CNews ce  vendredi 19 août 2022.

« L'idée même de contrôler la circulation de ce virus est une idée folle »

Martin Blachier : « Contrôler la circulation de ce virus est quelque chose d'impossible, et on est en train de l'accepter, au moins en Occident. » Florian Tardif : « Donc la stratégie zéro covid comme certains pays tentent de l'organiser, je vais citer la Chine par exemple, c'est impossible à faire ? » Martin Blachier : « Je vais même beaucoup plus loin que ça. La stratégie zéro covid, tout le monde est d'accord que c'est impossible. Et la Chine, je pense, en reviendra. Mais c'est même au-delà de ça, c'est-à-dire que l'idée même de contrôler la circulation de ce virus est une idée folle. C'est-à-dire que toutes les mesures qui vont être mises en place pour contrôler la circulation de ce virus-là sont des mesures vaines. Donc ce qu'il faut, c'est protéger une population très particulière et oublier toutes les mesures, mais c'est très large, qui vont être destinées à freiner cette circulation virale. »

« On accepte qu'on est passé en phase endémique »

Florian Tardif : « Ça veut dire quoi ? Le port du masque dans les transports... ? » Martin Blachier : « C'est-à-dire même le port du masque. Je pense que c'est quelque chose qu'il faut abandonner, ça n'a plus lieu d'être. On ne porte pas le masque quand il y a des épidémies grippales, et il n'y a pas lieu de le porter pour ces épidémies de Sars-CoV-2. Donc il vaut mieux... » Florian Tardif : « À ce moment-là, on fait quoi ? Pas de gestes barrières ? » Martin Blachier : « On oublie, en fait, tout ce mode de vie qu'on a eu pendant deux ans. On accepte qu'on est passé en phase endémique, que ce sont des vagues de circulation virale qui n'entraînent pas des catastrophes hospitalières, qu'on a quelque chose qui peut permettre d'amener à quasiment zéro le risque de faire une forme grave, même chez les populations extrêmement âgées. Donc il faut vivre avec, protéger les populations vulnérables et oublier toutes ces mesures qu'on a connues pendant deux ans. »

« Un ami psychiatre qui me disait qu'il y avait la moitié des services de psychiatrie, aujourd'hui, qui étaient occupés par des adolescents »

Martin Blachier : « Parce qu'en revanche, les catastrophes qu'on a fait en termes psychologiques, notamment chez les plus jeunes, avec cette épidémie de covid, mettront du temps à être rattrapées. J'avais un ami psychiatre qui me disait qu'il y avait la moitié des services de psychiatrie, aujourd'hui, qui étaient occupés par des adolescents. La moitié des services de psychiatrie qui sont occupés par des adolescents, qui ne sont toujours pas remis de cette crise, qui ne sont toujours pas remis, que l'on a empêchés de vivre. Et ce sont des générations, on ne sait même pas si ça se rattrapera. C'est-à-dire que ce sont des gens, on a cassé leur réseau social pendant deux ans, à l'âge où c'est le plus important, 18-19 ans. On ne sait pas s'ils seront capables de recréer un réseau social dans les années qui viennent. Donc je pense qu'il faut arrêter la casse et il faut protéger la population vulnérable, mais oublier toutes ces mesures qui font énormément de mal à la population, qui sont les ports du masque à cet endroit-là ou à cet endroit-là, et toutes les limites de vie sociale qui peuvent concerner, notamment, la population la plus jeune. »



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