SANTÉ

Publié le 30 mai 2022

« Comme un chien aux urgences » le témoignage de cette retraitée choque tout le plateau de RMC

Claudine, retraitée, intervenait lors de l'émission « Estelle Midi » diffusée ce vendredi 27 mai 2022 sur RMC.

« Ils l'ont retrouvé m*rt par terre aux urgences »

Rémi Barret : « Vous, vous avez vécu une situation particulièrement dramatique à l'hôpital, racontez-nous. » Claudine (retraitée) : « Mon mari est resté 11 heures aux urgences sans être pris par un médecin ou une aide-soignante ou quoi que ce soit. Ils l'ont retrouvé m*rt par terre aux urgences. » Rémi Barret : « C'était quand, Claudine ? » Claudine (retraitée) : « Le 17 mars, à l'hôpital de Rambouillet. » Rémi Barret : « Il avait quoi, votre mari, Claudine ? » Claudine (retraitée) : « Bah, mon mari, il avait des graves problèmes de santé. Il y avait été déjà la veille parce qu'il avait des douleurs dans le ventre et dans le dos, et il y est retourné pour les mêmes douleurs. Mais mon mari était déjà... c'était un homme qui avait eu quatre infarctus, il n'avait plus qu'un rein, il avait une hernie aortique. »

« Comme un chien, aux urgences »

Claudine (retraitée) : « Enfin, c'est un monsieur qui était extrêmement suivi, avec cardiologue et tout ça. Et j'ai demandé à ce qu'il soit envoyé à l'hôpital Mignot qui est à côté du Chesnay, parce qu'il était suivi par ses cardiologues là-bas, et l'hôpital de Rambouillet a refusé, parce que comme j'habite Rambouillet, il fallait absolument qu'il soit hospitalisé à Rambouillet. » Rémi Barret : « D'accord. » Claudine (retraitée) : « Et arrivés là, ils l'ont laissé 11 heures aux urgences, parce que nous, en tant qu'accompagnateurs, on n'a plus le droit d'y aller. Et mon mari, il est m*rt tout seul, comme un chien, aux urgences. Ils l'ont retrouvé m*rt par terre. » Rémi Barret : « Qu'est-ce qu'ils vous ont dit ? » Claudine (retraitée) : « Rien, rien dit. Ils se sont juste excusés. J'ai vécu 47 ans avec cet homme-là. 47 ans. J'ai fait toute ma vie avec mon mari et on m'a rien dit. On s'est juste excusé. Et moi, je n'accepte pas. Je n'accepte pas. »

« Tout seuls, tout seuls, c'est horrible ! »

Claudine (retraitée) : « Ils l'avaient vu la veille, ils savaient son état de santé. Pourquoi ils ne l'ont pas pris ? Il y avait des gens qui se sont même proposés de lui laisser leur place, et des infirmiers disaient : " Ben non, il attendra son tour, il attendra son tour. " Voilà. Et il a attendu son tour, il a tellement bien attendu son tour qu'il en est m*rt. Voilà ce que je peux en dire, des hôpitaux. Je sais bien qu'il y a la pénurie, qu'il y a tout ça, qu'il y a le covid, tout ça. Mais quand on sait qu'on a la vie des gens dans les mains, de les laisser qu'aux urgences, de les laisser dans l'indifférence, et de les laisser mourir tout seuls, tout seuls, c'est horrible ! Et ils ne m'ont prévenue que le lendemain à 10 heures du matin, qu'il était m*rt. Il était m*rt depuis 0h05. À 10 heures du matin qu'ils m'ont dit qu'il était m*rt. Et j'accepte pas, j'accepte pas. »



À découvrir aussi...

Partager cette page