SANTÉ

Publié le 24 juillet 2022

« Fond de cuve » l'infâme qualificatif d'une chroniqueuse pour désigner les soignants suspendus

Céline Pina intervenait lors de l'émission « On peut tout se dire » diffusée sur CNews ce vendredi 22 juillet 2022.

« On a quand même à faire, j'allais dire, au fond de cuve »

Céline Pina : « Je pense qu'on parle de 2000 personnes sur une population qui se chiffre en milliers et en milliers de personnes. Donc là, on a quand même à faire, j'allais dire, au fond de cuve. Quand on est un soignant... » Olivier Benkemoun : « J'aime bien votre image. » Céline Pina : « Non mais, soyons clairs, lorsque vous êtes soignant, vous avez des obligations parce que vous êtes en contact avec des gens qui sont extrêmement affaiblis et notamment dont les défenses immunitaires sont au plus bas. Quand on parle de soignants, on parle bien des gens qui sont auprès des malades, on ne parle pas du personnel administratif. Ces soignants-là, s'ils ne sont pas capables de prendre les responsabilités qui sont liées à leur fonction... Je rappelle que d'ores et déjà, les obligations de vaccination pour les soignants sont largement supérieures par rapport à celles du reste de la population, c'est lié à la spécificité du métier. »

« Si vous avez des gens qui sont incapables de comprendre cela »

Céline Pina : « Si vous avez des gens qui sont incapables de comprendre cela, y compris des médecins, mais mieux vaut qu'ils ne soient pas à l'hôpital. Encore, on peut peut-être choisir son médecin quand vous êtes libéraux. Quand vous êtes à l'hôpital, vous ne choisissez pas qui va venir s'occuper de vous. En plus, là-dessus, il y a quand même un consensus médical aujourd'hui et qui a eu lieu tout de même très vite sur ces questions de vaccination. Donc on arrête de jouer, la question est tranchée. Maintenant, le problème de l'hôpital, lui, est devant nous. Ce n'est pas simplement lié aux salaires, c'est lié à l'organisation de l'hôpital, à la maltraitance des personnels. Quand vous discutez avec eux, ce qu'ils vous disent c'est : " Je ne suis pas un pion. Ce qui me permet de tenir à l'hôpital, c'est la notion d'équipe, c'est le fait qu'on se serre les coudes. " »

« Ce qu'ils demandent, ce n'est pas du tout la réintégration de ce type de personnes »

Céline Pina : « Quand vous arrivez le matin, que vous êtes une infirmière de cardio et qu'on vous dit : " Oh non, mais là, aujourd'hui, tu vas aller dans tel service. ", où l'on ne connaît personne, ou même des gens qui ont 20 ans de métier vont se retrouver déstabilisés parce qu'ils ne connaissent pas un certain nombre de procédures. Ils en ont marre et ils sont très clairs. Ce qu'ils demandent, ce n'est pas du tout la réintégration de ce type de personnes. Ce qu'ils demandent, c'est qu'on prenne en charge de façon réelle toutes les difficultés d'organisation plutôt que de les traiter en mode, une réponse administrative qui, moi, me tue littéralement sur place qui est de dire : " On va faire mieux avec moins. " Ça fait des années qu'on sert ça à toute l'administration et à toute l'administration de l'hôpital. C'est cela qu'il faut arrêter. »



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