SANTÉ

Publié le 25 mars 2022

« On ne va pas tous vivre derrière un masque ad vitam æternam » Gérald Kierzek cash sur l'éventuel retour du masque

Gérald Kierzek intervenait lors de l'émission « Estelle Midi » diffusée ce vendredi 25 mars 2022 sur RMC.

« Plus on teste, plus on a des contaminations qui remontent »

Estelle Denis : « On se demande si Emmanuel Macron se moque de nous, c'est-à-dire de nous avoir dit : " Tiens, enlevez le masque ", il y a 11 jours, alors que les indicateurs n'étaient pas au vert, et aujourd'hui, de nous dire : " Ah, si ça se trouve, il va falloir le remettre. " C'est quand même un peu dommageable, non ? » Gérald Kierzek : « Qu'est-ce qu'il fait ? Eh bien, il fait de la politique. Il a des personnes qui sont des votants du premier tour, notamment des personnes âgées qui sont un peu stressées. Il a des docteurs qui disent : " Les contaminations remontent. " Et même s'il n'y a aucune répercussion hospitalière : parce que c'est comme ça qu'il faut regarder. » Estelle Denis : « Ah, c'est ce que j'allais vous demander justement. » Gérald Kierzek : « On s'en fiche des contaminations qui remontent. Plus on teste, plus on a des contaminations qui remontent. »

« Cet indicateur qui ne sert à rien et qui affole tout le monde »

Gérald Kierzek : « Donc moi, je pense, et vous le savez, Estelle, qu'il faut arrêter, déjà, de tester de manière systématique. Comme ça, on n'aura pas cet indicateur qui ne sert à rien et qui affole tout le monde. Et on n'aura pas un politique, et en particulier Emmanuel Macron, qui se dit : " Bon, bah il faut que je réagisse. " Et quelle est la manière la plus simple et la moins néfaste pour réagir ? C'est de dire : " Bon, bah, pourquoi pas remettre le masque ? " Même si ça n'a aucune efficacité particulière sur l'évolution de l'épidémie. » Estelle Denis : « Mais même en intérieur ? Vous ne dites pas, Gérald Kierzek, en intérieur ce serait quand même mieux de le remettre ? En extérieur, on a tous compris que ça ne servait à rien. » Gérald Kierzek : « J'entendais la collègue, Christelle, infirmière, évidemment, elle est professionnelle de santé, moi quand je serai de garde aux urgences, on va mettre le masque. Dans les pharmacies, il faut mettre le masque par exemple, parce que ce sont des endroits de santé. Quand vous avez des facteurs de risque particulier, quand vous allez voir votre grand-mère qui est immunodéprimée, il vaut mieux mettre le masque. »

« On ne va pas tous vivre derrière un masque ad vitam æternam »

Gérald Kierzek : « En revanche, si tout le monde est vacciné, qu'il n'y a pas de facteur de risque particulier, on ne va pas tous vivre masqués. Parce qu'il y a un problème d'acceptabilité et de mesures tenables. On ne va pas tous vivre derrière un masque ! Vous ne pouvez pas aller visiter votre famille avec un masque ad vitam æternam. On a un variant qui est moins sévère, le Omicron, qui est contagieux et on a une population vaccinée. Donc, à part les cas particuliers et les endroits qui sont des endroits de santé, le masque, c'est impossible à tenir. C'est une mesure politique et ce n'est pas une mesure scientifique. Et moi, ce que je regrette quand même depuis deux ans, c'est qu'on met des mesures : le masque, le passe, etc., sans jamais avoir aucune évaluation de l'efficacité scientifique. Donc comment voulez-vous savoir ce qu'il faut remettre ou ce qu'il ne faut pas remettre ? Il faut quand même qu'on sache ce qui est efficace et ce qui n'est pas efficace. L'évolution du virus, ça va, ça vient. » Estelle Denis : « On parle trop vite, quoi ? » Gérald Kierzek : « Moi je pense qu'il faut diminuer les tests et arrêter de compter les vagues. Voilà la réalité. »



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