SANTÉ

Publié le 06 novembre 2021

3ème dose: les propositions de cet éditorialiste font froid dans le dos

L'éditorialiste Christophe Babier intervenait durant l'émission «BFM Story» diffusée sur BFMTV ce jeudi 4 novembre 2021.

«On peut aussi créer une obligation juridique»

Olivier Truchot: «Comment expliquer, Christophe Barbier, que ces candidats à la troisième injection hésitent à y aller ? Peut-être parce que comme l'épidémie a reculé, c'est moins une priorité. Peut-être qu'il est temps de soumettre l'obtention du passe sanitaire à cette troisième injection. On sait que c'est une idée qui est dans l'air du temps mais pour l'instant, le gouvernement n'a pas tranché.» Christophe Barbier: «C'est une bonne solution, c'est de transformer le passe sanitaire en passe vaccinal. C'est-à-dire que si vous n'avez pas un schéma de vaccination complet, on vous retire de certaines activités sociales. Aujourd'hui, vous pouvez aller au cinéma, au restaurant, avec un simple test montrant que vous n'avez pas la maladie. Si on supprime ça, on va pousser encore un peu plus de gens vers la vaccination. On peut aussi créer une obligation juridique, c'est-à-dire de faire une loi disant que la vaccination est obligatoire.

«Donner ces fichiers à des brigades, à des agents, à des équipes qui vont frapper à la porte»

Christophe Barbier: «On sait que les récalcitrants seront assez insensibles à cela. On peut enfin affiner ce fameux " aller vers " en demandant à ceux qui ont les noms des non-vaccinés, les organismes et administrations qui savent qui devrait être vacciné et qui ne l'est pas, de donner ces fichiers à des brigades, à des agents, à des équipes qui vont frapper à la porte et dire : "Mais vous n'êtes toujours pas vacciné, c'est un problème pour vous et pour les autres. " Ce n'est pas facile à mettre en place. Avant cela, il faut rétablir la pression, presque visuelle, des gestes barrières. Ils disparaissent.» Olivier Truchot: «Mais non, on les réintroduit à l'école dans 39 départements après les vacances.» Christophe Barbier: «Oui, là où c'est obligatoire, mais là où c'était devenu un comportement civique. Je pense au pot de gel à l'entrée des cafés ou des restaurants, il y en a moins. Le retour de la bise ou de la poignée de main dans la vie sociale.»

«Il faut de nouveaux dire aux gens, attention, ces gestes là ne sont pas anodins»

Olivier Truchot: «Il faut arrêter de faire la bise ?» Christophe Barbier: «Il faut de nouveaux dire aux gens, attention, ces gestes là ne sont pas anodins, ça participe bien involontairement de la circulation du virus. Un exemple tout simple, depuis lundi, j'ai fait quatre cafés-restaurants, on ne m'a pas demandé le passe sanitaire et ils étaient bondés. Ça se relâche. Et pourquoi ça se relâche ? Parce qu'on est à 1.000 personnes en réanimation, c'est beaucoup, mais ce n'est pas ce qu'on a connu.» Olivier Truchot: «Parce qu'on ne peut pas vivre indéfiniment avec ces restrictions de liberté aussi.»



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