SANTÉ

Publié le 23 décembre 2021

Barbara Lefebvre sans prendre de gants : «La démocratie va sortir laminée de ce que l'on subit»

Barbara Lefebvre intervenait lors de l'émission «24H Pujadas» diffusée ce mercredi 22 décembre 2021 sur LCI.

«Donnons leur 100 euros, c'est la même chose.»

Adrienne Brotons: «Il faut une réponse structurelle de l'hôpital, peut-être plus de lits. On nous avait promis d'augmenter fortement les lits en réanimation, on a l'impression que ce n'est toujours pas le cas. En tout cas, il me semble que c'est davantage là qu'il faut regarder, plutôt que de mettre en place de nouvelles restrictions sur le reste de la population. Parce que l'on voit bien que c'est une course un peu sans fin.» Dominique Seux: «Mais vous parlez du temps long, mais à court terme, ce qu'il faut c'est que ces 10% de non-vaccinés, se vaccinent petit à petit quand même.» Barbara Lefebvre: «Mais moi Dominique, à court terme, je veux bien. Mais à court terme, il y a quand même l'État de droit. Et dans l'État de droit, il y a des lois et dans les lois, il y a le fait qu'un traitement, dans le domaine où il n'y a pas l'obligation vaccinale, d'accord ? C'est le consentement libre et éclairé de l'individu de recevoir un traitement, c'est-à-dire un médicament ou un vaccin. Donc, dans le contexte et c'est heureux où il n'y a pas d'obligation vaccinale. L'Etat de droit nous protège et protège les gens pour donner leur consentement libre et éclairé. Or, qu'est ce que vous avez dit ? Vous avez dit : " Avec le passe sanitaire, on va contraindre les gens. " Donnons leur 100 euros ! Donnons leur 100 dollars, c'est la même chose.»

«La démocratie va sortir essorée, laminée»

Barbara Lefebvre: «C'est-à-dire qu'on achète le consentement. Non, mais je suis désolée pour la démocratie, là aussi, excusez-moi, je regarde à long terme, la démocratie va sortir essorée, laminée de ce que l'on subit depuis un an et demi en terme de bafouement de l'Etat de droit, tel que les différentes législations sont posées, qui par un conseil de défense stratégique et scientifique, qui par des conseils éthiques qui prennent des décisions pour aider le gouvernement à se justifier. C'est très grave.» Dominique Seux: «C'est ce qu'on avait dit énormément au mois d'août et à la fin le passe sanitaire est utilisé par 2 millions de personnes.» Barbara Lefebvre: «Oui mais le passe sanitaire c'est grave, en terme de privation de liberté c'est très grave.»

«La fin ne justifie pas les moyens»

Dominique Seux: «Il a poussé à la vaccination !» Barbara Lefebvre: «Il a poussé à la vaccination, mais il y aura toujours une part incompressible de gens qui ne donneront pas leur consentement libre et éclairé. Est-ce que ça, cette part incompressible de gens qui disent je ne veux pas donner mon consentement libre et éclairé, est-ce qu'on peut l'entendre ? Est-ce que ces gens là ont le droit d'exister ? Est-ce qu'on peut préparer un hôpital qui peut accueillir une infime partie d'entres eux ?» Dominique Seux: «Est-ce que vous regrettez que le nombre de personnes vaccinées soit passé le 12 juillet de 10 millions de personnes à 52-53 millions ? Est-ce que vous le regrettez ?» Barbara Lefebvre: «Je ne le regrette pas, mais il y a d'autres pays qui l'ont fait autrement, sans imposer le passe sanitaire et le passe vaccinal.» Gérard Miller: «Juste un mot, cette phrase que je répète sur tous les plateaux de LCI : la fin ne justifie pas les moyens.»



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