SANTÉ

Publié le 13 janvier 2022

«C'est pas un ministère, c'est le Marrakech du rire» Une secrétaire d'État se fait remonter les bretelles

Benjamin Amar, enseignant, était l'invité de l'émission «TPMP» diffusée sur C8 ce mercredi 12 janvier 2022.

«C'est pas un ministère, c'est le Marrakech du rire le truc»

Benjamin Amar: «On est à un niveau de gravité, madame, quand je vous entends parler des masques, excusez-moi, mais il vaut mieux entendre ça que d'être sourd. Qu'est-ce qu'on nous a distribué comme masques ? Je vais vous dire dans la vie réelle, parce que visiblement, il y a une faille spatio-temporelle entre ce qu'il se passe rue de Grenelle et dans les établissements.» Cyril Hanouna: «Rue de Grenelle c'est au Ministère (de l'Éducation nationale)» Benjamin Amar: «Moi, j'ai reçu cinq masques en tissu à la rentrée 2020. Ils ont été retirés et c'est vrai ce que je vous dis là, ils ont été retirés de la circulation parce que visiblement, il ne fallait pas trop les utiliser, ils étaient peut-être pas super bons pour la santé. Basta! Le reste macache, walou! Par contre, madame El Haïry, on a des revendications. Lorsqu'on a 12% des élèves dans mon établissement qui sont cas positifs, j'ai envie de vous dire, dans quelle entreprise on a 12% des effectifs qui sont cas positifs et on dit aux salariés : " Vous savez quoi ? Vous ouvrez les fenêtres pendant deux ans ! " Non, mais c'est un sketch : c'est pas un ministère, c'est le Marrakech du rire le truc. Franchement, il vaut mieux en rire que d'en pleurer, il nous reste que ça. Donc nous on a des demandes précises madame El Haïry, les purificateurs d'air, les capteurs de CO2, les moyens supplémentaires.»

«J'ai des élèves qui prennent leurs cours avec des gants»

Sarah El Haïry: «On peut faire un point sur les purificateurs d'air. Les purificateurs d'air, ils sont utiles et ils sont bien, effectivement. Et d'ailleurs, on appelle les collectivités puisque c'est leur responsabilité de les installer, mais uniquement dans les lieux où c'est nécessaire. Ça veut dire quoi ? Il vaut mieux ouvrir les fenêtres, ce n'est pas moi qui l'invente.» Benjamin Amar: «Écoutez vous allez venir dans ma salle de cours, on va se faire une heure avec les fenêtres ouvertes. Vous allez voir, on n'aura pas le covid mais on par contre avoir une petite pneumonie. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, madame El Haïry, écoutez-vous.» Sarah El Haïry: «Mais non, mais vous caricaturez.» Benjamin Amar: «Oui, c'est moi qui caricature.» Sarah El Haïry: «Aujourd'hui la règle c'est quoi ? Ce qui est conseillé, c'est d'ouvrir les fenêtres pendant 10 minutes entre chaque heure pour faire aérer l'air.» Benjamin Amar: «Ça ne suffit pas. Et pour ça, il faut des capteurs de CO2 pour voir la qualité de l'air. Capteurs de CO2 que l'on attend comme le messie. Donc excusez-moi, on a un souci. En ce moment, la réalité dans mon établissement, comme dans les établissements de France et de Navarre, c'est d'ouvrir les fenêtres partout. Et on a des élèves, je vous jure que c'est vrai, j'ai des élèves qui prennent leurs cours avec des gants, mais on est où ?»



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