SANTÉ

Publié le 31 janvier 2021

Ce journaliste tire à boulets rouges sur Big Pharma: «Ils sont là pour faire du pognon»

Le journaliste Alexis Poulin était l'invité de Valérie Expert dans l'émission «10h/Midi» diffusée sur Sud Radio ce vendredi 29 janvier 2021.

«L'attitude des labos est scandaleuse»

Alexis Poulin: «Dans cette crise des doses de vaccins, l'attitude des labos est scandaleuse. Il faut rappeler Pfizer qui finalement dit : " Ah puisque l'autorité du médicament européenne a dit qu'il y avait six doses par flacon. Et bien, on va vous livrer moins de flacons puisque les contrats disaient tant. " Vous avez moderna qui va livrer moins également en disant : " Attendez, nous on va d'abord livrer les anglais. " Pfizer, quand il reçoit les commandes des Européens, n'a pas mis aux normes, n'a pas augmenté les capacités de production sur le sol européen de ses usines en Belgique. Du coup, il se retrouve obligé de fermer ses usines pour pouvoir produire plus à partir de février. Donc, les labos sont là pour faire du profit, rappelons-le. Ils ne sont pas là pour le bien commun de l'humanité. Ce matin, Axel Kahn a gueulé en disant : " Il faudrait que l'OMS rentre dans la danse et qu'on fasse quelque chose parce que là, les labos sont en train de mener les gouvernements par le bout du nez. " Les contrats, ils étaient là pour faire du pognon.»

«Ils sont là pour faire du pognon»

Valérie Expert: «Mais s'ils étaient là pour faire du pognon, ils auraient ouvert 500 usines. Vous vous rendez compte ?» Alexis Poulin: «Mais ils sont là pour faire du pognon. La rareté rend le truc cher, et aujourd'hui, ils font monter les prix, tout simplement. Moi, ce que j'aimerais, c'est que les contrats qui ont été signés au niveau de la commission soient rendus publics. Ce n'est pas le cas. On a un contrat qui a pu être consulté par les députés européens et qui a été rendu public avec CureVa,c contrat qui est biffé, c'est-à-dire que tous les paragraphes sur les prix, sur les responsabilités, sur les lieux de production, sur les dates de livraison, tout ça, ce n'est pas rendu public. Donc, moi, j'aimerais que ces contrats, qui sont extrêmement importants pour la santé publique en Europe, soient rendus publics. Qu'on sache comment se sont fait berner les autorités européennes par les labos.» Valérie Expert: «Mais est-ce qu'on en est là aujourd'hui ?» Alexis Poulin: «Mais on en est là. Parce qu'aujourd'hui, que dit le ministresde la Santé, Olivier Véran ? Il dit : " Vous savez, on a une super campagne de vaccination. " Si on reçoit les doses, si tous les vaccins focntionnent.» Valérie Expert: «Non mais c'est contradictoire ce que vous dites. S'ils sont là pour faire du fric, bien ils ouvrent des usines et ils en vendent cent fois plus au prix qu'ils veulent, puisque ce sont eux qui fixent les prix.» Alexis Poulin: «Pas du tout, je crois que la rareté, rend le produit cher. Et ils font du fric sur tout, en bourse... Ils ne font pas du fric en vendant des petites fioles.»

«Le problème, c'est la technocratie»

Rafik Smati: «Monsieur Poulin, vous dites que les labos sont là pour faire du fric. Je rappelle que ce sont des entreprises privées et que le but d'une entreprise privée, c'est de faire de l'argent. Mais je voudrais dire quelque chose aussi. C'est que c'est grâce à ce capitalisme et grâce à la science qu'au bout de à peine un an de virus, on a réussi à mettre en place, quasiment à grande échelle, un vaccin d'un genre nouveau qui va révolutionner la médecine. Tout cela, on le doit à l'économie de marché. Donc, ne balançons pas le bébé avec l'eau du bain. Soyons honnêtes. Et ensuite, je voudrais dire quelque chose que s'il devait y avoir un échec aujourd'hui, c'est pas l'échec des labos qui ont investi. Certains se sont plantés et durement plantés, d'autres ont réussi et c'est tant mieux pour eux. S'il y a un échec aujourd'hui, c'est l'échec de la technocratie européenne. Quand vous entendez le patron de Moderna qui accessoirement est un Français, dire les Etats-Unis m'ont donné les moyens de construire des usines. Ils ont mis de l'argent sur la table et c'est ce qui fait qu'on est en avance alors que pendant ce temps-là, l'Union européenne a mis des mois avant de nous mettre d'accord. Et puis, une fois qu'on s'est mis d'accord, ils ont été incapables de nous accompagner industriellement, sachant que nous, Moderna, on n'a pas les moyens logistiques d'être bons. Et bien il est là le problème. Il faut regarder les choses en face. Il faut dire les choses. On n'a pas le droit, intellectuellement, de faire passer des messages contradictoires qui laissent sous entendre que le problème, c'est les Big Pharma, c'est la recherche, c'est la science. La science c'est la solution, ce n'est pas le problème. Le problème, c'est la technocratie.»

«Ces labos demandent de l'argent public pour financer leurs recherches»

Alexis Poulin: «Deux choses. D'abord, ces labos demandent de l'argent public pour financer leurs recherches. Donc, c'est nous, ce sont nos impôts qui payent leurs recherches. Ensuite, on doit acheter leurs produits. Très bien. Donc deux fois, elle gagne. Et ensuite, sur la responsabilité, elle s'en dégage en disant c'est les États qui vont gérer. Et puis, sur les lois du marché, Sanofi qui ferme 364 emplois en recherche et développement en banlieue parisienne. Alors arrêtez de dire que les labos sont là pour autre chose que du profit à court terme.» Rafik Smati: «Non mais ce ne sont pas des ONG. Ce sont des entreprises.» Alexis Poulin: «C'est pire que ça. Ce sont des entreprises subventionnées qui en plus après s'attaquent aux États. Donc à un moment, soit le produit il est rendu public...» Rafik Smati: «Et ils ont sauvé le monde en un an !» Alexis Poulin: «Et rappelez-vous la promesse d'Emmanuel Macron, ce vaccin doit être un bien commun de l'humanité. Bon, ben voilà qu'ils mettent les mots sur la table et qu'en face, il prenne ses responsabilités. Alors que les gouvernements se lèvent face aux labos. Parce qu'aujourd'hui, ce que je vois, c'est que les labos mènent par le bout du nez les gouvernements et nous mènent par le bout du nez.»



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