SANTÉ

Publié le 11 janvier 2022

«Des cauchemars en permanence» : le cri d'alarme d'une psychologue sur les tests aux enfants

Marie-Estelle Dupont était l'invitée de l'émission «Soir Info» diffusée sur CNews ce lundi 10 janvier 2022.

«On avait vraiment des scènes surréalistes»

Julien Pasquet: «Je rappelle que l'on est lundi soir, encore une fois, des décisions à réaction au dernier moment, les parents, qui doivent évidemment improviser avec ce que leur annonce le gouvernement au gré des communications.» Marie-Estelle Dupont: «Le point le plus important et le plus urgent, c'était de passer les tests en pharmacie en autotest en fait. Parce que là, on avait vraiment des scènes surréalistes, des cauchemars en permanence le dimanche soir, les enfants tenus par les parents, l'enfant qui pleure, la pharmacienne qui devient bourreau et qui elle-même est en burn out parce qu'elle a l'impression d'être celle qui fait pleurer toute la famille. Pour finir, elle annonce que le test est positif. Du coup, la mère engueule sa fille parce qu'elle ne pourra pas aller travailler le lendemain. " Tu ne t'es pas assez protégée dans la cour de l'école. " On était en train de générer en fait une violence intrafamiliale en nourrissant la peur qui était totalement malsaine.»

«On s'est tous habitué à la violence qu'on a infligé à nos enfants»

Marie-Estelle Dupont: «Et je pense que sur l'épidémie, encore une fois, ce n'est pas en harcelant les enfants qu'on va sauver des vies. Par contre, on va condamner des vies de futurs adultes.» Julien Pasquet: «C'est à se demander si ceux qui ont mis en place ces protocoles ont eux-mêmes des enfants parce que c'est un casse tête depuis le début du mois. C'est incompréhensible.» Marie-Estelle Dupont: «Et un tant soit peu de réalisme, ça c'est sûr. On s'arrête au monstre froid bureaucratique qui met des protocoles absurdes et c'est une réalité. Mais j'ai l'impression qu'on s'est tous habitué à la violence qu'on a infligé à nos enfants. Je suis désolée de revenir là-dessus et sur cette pétition qu'on a lancée pour que les moins de 15 ans soient soulagés à l'école. Mais c'est aberrant qu'on se soit habitué, parents, enseignants, à voir des enfants envers qui on a une responsabilité morale et éducative à les harceler, à les culpabiliser, à les terroriser de la sorte. Moi je trouve ça ahurissant.»



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