SANTÉ

Publié le 28 septembre 2021

Didier Raoult dézingue les journalistes scientifiques: «Ces gens prennent les autres pour des imbéciles»

Didier Raoult était l'invité de l'émission «Bercoff dans tous ses états» diffusée sur Sud Radio ce mardi 28 septembre 2021.

«Ces gens prennent les autres pour des imbéciles»

Didier Raoult: «Il y a une chose que je comprends et que j'ai compris récemment, je m'excuse de dire ça concernant votre profession, les médiateurs. Il y a des gens qui se sentent être les médiateurs entre les scientifiques et la population. On m'a dit encore récemment, quelqu'un du Washington Post, qui m'avait interviewé et qui m'a dit : " Est-ce que vous pensez que vous pouvez dire ça à des gens qui vont comprendre de travers et qui vont l'interpréter ? " Ça veut dire que ces gens prennent les autres pour des imbéciles. Et moi, si vous voulez, je ne vois pas bien la différence entre les gens du peuple et la plupart des gens qui m'interviewent. Je ne vois pas une différence sensible dans le degré de compréhension qu'ils ont de ce que je dis. Et quand ils me disent : " Mais vous savez, moi, je suis un scientifique. " Alors je leur parle en scientifique et ils ne comprennent rien à ce que je dis.»

«Les décisions politiques ne sont pas et ne seront jamais scientifiques»

Didier Raoult: «Parce que je suis un scientifique, je ne suis pas quelqu'un qui a fait un peu de sciences et qui fait du journalisme scientifique. D'ailleurs, vous avez remarqué que les journalistes scientifiques, en général, me détestent. C'est parce que je ne veux pas passer par une médiation dont je pense qu'elle n'a pas de sens. Et qui plus est, je ne suis pas un idéologue de la science, c'est-à-dire que je suis pour la science ni d'un côté ni de l'autre, je suis simplement curieux. Et cette curiosité, effectivement, et la pratique de la science fait quelque chose aux gens. Et je comprends bien que le CNRS, y compris les gens qui s'imaginent être le véhicule de la connaissance, qui ont un taux de succès en terme d'audience qui est ridicule. Je comprends bien qu'ils soient jaloux aussi. Parce que si vous regardez nous on a, vous n'avez qu'à regarder c'est assez facile, ce que nous on fait sur YouTube à côté du CNRS et de l'Inserm, et vous comprendrez qu'ils soient jaloux. Et pourtant, je défie qui que ce soit de venir me dire que ce que je dis n'est pas basé sur des faits. Ça veut dire que les gens imaginent qu'ils doivent enrober la communication scientifique d'une manière telle que cette communication soit politiquement correcte ou qu'elle soit dans les décisions politiques. Mais les décisions politiques ne sont pas et ne seront jamais scientifiques.»

«Ce n'est pas parce que c'est la loi que ça représente une vérité scientifique»

André Bercoff: «Politiquement correctes ou pharmaceutiquement correctes. Il y a les 2.» Didier Raoult: «Ou pharmaceutiquement correctes. Parce que le niveau de financement de tout ça, effectivement, nécessite d'avoir une évaluation qui sera faite un jour, c'est juste une question de temps. Mais par exemple, si vous voulez, moi ce n'est pas ma nature de dire si les stratégies nationales sont bonnes ou ne sont pas bonnes. Après, si on me demande si elles sont basées sur la science ou pas sur la science, je le répète, s'il y avait un consensus scientifique là-dessus, tout le monde aurait la même politique. Si tout le monde a une politique différente, on peut pas dire qu'on connaisse mieux la science que la Suède ou les Anglais qui ne font pas du tout comme nous.» André Bercoff: «Ou que l'Inde.» Didier Raoult: «Ou que l'Inde. On a des positions politiques, elles sont ce qu'elles sont. Quand la loi s'impose, elle s'impose. C'est comme ça. Si on n'applique pas la loi, on est susceptible d'avoir des sanctions vis-à-vis de ça. Cela étant, ce n'est pas parce que c'est la loi ou parce que ça a été la loi que ça représente une vérité scientifique. C'est une décision politique qui tient compte de multiples facteurs.»



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