SANTÉ

Publié le 25 février 2021

Gros malaise sur C8: Yann Moix appelle à la désobéissance en cas de reconfinement

Yann Moix était l'invité de l'émission «Balance Ton Post» sur la chaine C8 ce jeudi 25 février 2021.

«Tous ceux qui n'ont pas le Covid sont priés d'attendre que leur maladie les laisse tranquille»

Yann Moix: «Nous sommes arrivés à un seuil où le nombre de victimes du confinement est supérieur au nombre de victimes du Covid. C'est-à-dire que les gens meurent aujourd'hui non plus du virus, mais des effets du virus collatéraux, c'est-à-dire de rester chez soi, de ne pas pouvoir rencontrer des amis, d'asphyxie culturelle et intellectuelle et aussi d'asphyxie sociale. On nous dit toute la journée, on ne peut pas choisir les victimes, tout le monde doit être soigné, mais tout le monde doit être soigné d'une seule chose du Covid. Car tous ceux qui n'ont pas le Covid sont priés d'attendre que leur maladie les laisse tranquille et laisse les hôpitaux tranquilles parce que le Covid n'est pas dangereux, ce sont les hôpitaux qui sont asphyxiés et ce n'est pas tout à fait la même chose, Eric.»

«Ceux qui ont un cancer, Alzheimer et autres sont priés de ne pas déranger les hôpitaux»

Yann Moix: «Le docteur l'a dit d'ailleurs, très honnêtement à deux reprises, et je crois qu'il n'a pas dit inconsciemment, mais consciemment, il nous parle d'abord d'asphyxie des hôpitaux et ensuite de santé publique. Ce n'est pas tout à fait la même chose si on regarde vraiment au microscope, on est dans une situation où, de fait, on a choisi de privilégier, je dis bien de privilégier les gens qui étaient malades de la seule maladie à la mode en ce moment qui est le Covid mais ceux qui ont un cancer, ceux qui ont Alzheimer, ceux qui ont une sclérose en plaques sont priés de ne pas déranger les hôpitaux qui sont surchargés.»

«On a des cas de suicide chez des enfants de moins de 15 ans»

Yann Moix: «S'ajoutent à tout cela, tous ceux qui deviennent malades du confinement, les maladies psychiatriques, les jeunes qui m'arrêtent dans la rue tous les jours pour que je continue à véhiculer cette parole parce qu'ils sont à deux doigts de se pendre ou se défenestrer. Et je ne plaisante pas, c'est avéré. On a des cas de suicide chez des enfants de moins de 15 ans. Si cela ne relève pas de la santé publique, si les médecins continuent à ne vouloir regarder que le Covid et que l'apocalypse qui est tout autour ne les intéresse pas, s'ils préfèrent regarder quelqu'un qui se fait une entorse sur le trottoir mais tous les morts autour qui s'amoncellent ne les intéressent pas, ils sont responsables à leur tour et d'une certaine manière, ils entérinent une sorte d'assassinat collectif qui est un assassinat social.»

«J'appelle tous les étudiants à se révolter contre un confinement global»

Yann Moix: «Car finalement, aujourd'hui, nous avons privilégié les malades du Covid par rapport aux malades tout court et j'appelle tous les étudiants à se révolter contre un confinement global si jamais il y en a un nouveau. Oui à se révolter pour une désobéissance civique puissante, car le mot même de confinement nous donne aujourd'hui la nausée.» Éric Naulleau: «Appel à la désobéissance, je suis obligé de vous laisser la responsabilité. Moi, je représente la chaine, vous ne savez pas la position de la chaine, je le dis franchement.» Yann Moix: «Aujourd'hui, ce n'est pas la réalité du confinement qui donne la nausée, c'est simplement le mot. Le mot donne des nausées et même des maladies psychosomatiques à certains. Il y a des étudiants qui sont entre la vie et la mort aujourd'hui.»



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