SANTÉ

Publié le 21 juin 2021

Martin Blachier: «Il faut que la décision de l'obligation soit prise avant le 15 août»

Martin Blachier était l'invité de l'émission «Les Grandes Geules» diffusée sur RMC ce mercredi 16 juin 2021.

«En deux semaines on peut terminer la Covid»

Martin Blachier: «Aujourd'hui on pourrait en avoir définitivement terminé avec cette crise.» Olivier Truchot: «Comment ?» Martin Blachier: «On a les doses, donc si toutes les populations fragiles étaient vaccinées et qu'on les obligeait à se faire vacciner, en deux semaines on peut terminer la Covid, la terminer pour de bon.» Olivier Truchot: «C'est-à-dire que si on imposait la vaccination à ces 20% de Français qui n'en veulent pas, ça serait terminé ?» Martin Blachier: «Ce serait terminé, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que l'on vit strictement normalement. Ça veut dire qu'on est certain que les enfants ne vont pas reporter le masque à la rentrée. Ça veut dire que toutes les entreprises sont tranquilles pour prévoir leurs plans sur les prochains mois.

«Je pense qu'il faut que l'on prenne la décision avant le 1er ou le 15 août»

Martin Blachier: «Ça veut dire en fait que la vie change, donc c'est incroyable. En fait, c'est une question de maturation psychologique. Moi, je pense que l'on va y arriver, à l'obligation vaccinale. Je pense qu'il faut que l'on prenne la décision avant le 1er ou le 15 août parce qu'il faut qu'on ait suffisamment de temps pour vacciner toute cette population vulnérable avant la reprise de l'automne. Ça veut dire que si on a des hospitalisations à l'automne, c'est parce qu'on a bien voulu qu'il y en ait et que l'on n'a pas eu le courage de prendre la décision qui peut empêcher ces hospitalisations.» Olivier Truchot: «C'est une décision politique ça ?»

«Imposer l'obligation vaccinale, ce qui n'existe dans aucun pays»

Barbara Lefebvre: «Parce que vous pensez que dans une perspective de campagne électorale, un gouvernement va prendre ce risque-là, d'imposer l'obligation vaccinale, ce qui n'existe dans aucun pays. C'est à dire que dans certains pays, il y a des populations particulières, les fonctionnaires ou certaines niches de professionnelles où il y a eu une obligation vaccinale dans certains pays. Mais il y a aucun pays au monde qui a, pour l'instant en tout cas, imposé sur une partie de la population une obligation vaccinale. Vous pensez que la France, qui déjà a eu du mal avec les masques et compagnie, vous pensez que la France aurait, ce que vous appelez, du courage ? Je ne sais pas si les Français seraient prêts à l'accepter.»

«Je ne dis pas qu'ils le feront, je dis que c'est ce qu'il faut faire»

Martin Blachier: «Je ne dis pas que c'est faisable, je ne dis pas qu'ils le feront, je dis que c'est ce qu'il faut faire. Mais je pense que ce gouvernement est en capacité et peut le faire. Parce qu'en général, ils comprennent assez bien les phénomènes. Et je pense qu'une vague d'hospitalisation en septembre-octobre, ce n'est pas non plus bon pour une campagne électorale. D'autant qu'il y a certains pays qui auront plus vacciné leurs populations vulnérables et qui n'auront pas ce problème. L'Israël a vacciné plus de 95% de sa population vulnérable, donc eux sont relativement à l'abri par-exemple.»



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