SANTÉ

Publié le 10 janvier 2021

«Nous serons sans doute confinés dès la fin du mois avec les écoles fermées» Axel Kahn

Le médecin généticien Axel Kahn était l'invité de Renaud Blanc à l'antenne de Radio Classique ce mercredi 6 janvier 2021.

«Ils ont véritablement le couteau sous la gorge»

Axel Kahn (Médecin généticien): «Nous sommes maintenant vraiment à l'orée d'avoir à affronter un tsunami sanitaire qui est l'arrivée des deux variants plus infectieux. Je suis extrêmement inquiet de la très grande probabilité de survenue en France de ce que connaissent nos amis en Grande-Bretagne aujourd'hui, en Grande-Bretagne et en Irlande, qui est terrible. Ils ont véritablement le couteau sous la gorge et la situation va être incroyablement tendue. Je disais hier, à l'un de vos confrères, que le virus en Angleterre, le virus V.A, ce variant par conséquent, il n'a pas besoin de visa pour venir en Europe continentale.» Renaud Blanc (Journaliste): «Il va arriver en France ?» Axel Kahn: «Il est déjà en France de toute façon.»

«Il va venir en France»

Renaud Blanc: «Il va se développer ?» Axel Kahn: «Il va se développer, oui, absolument. Et comme il a un avantage, il faut se rendre compte. On l'a trouvé dans le Kent au milieu du mois de septembre. Et bien, fin décembre, donc trois mois après, il est jusqu'au nord de l'Ecosse et en Irlande. Et en Irlande, 20 à 25 % des contaminations sont liées à ce variant et donc il est extrêmement infectieux et il diffuse, ce qui est normal pour un virus qui est plus infectieux, il diffuse plus rapidement. Il va venir en France et il fallait adapter une stratégie. Je vous rappelle que la stratégie, elle avait été élaborée à froid comme à la parade pour aller aux défilés.»

«À la fin du mois on est confiné, les écoles sont fermées et c'est un confinement extrêmement dur, comme le premier confinement»

Renaud Blanc: «En décembre.» Axel Kahn: «Non pas en décembre, en novembre. En novembre. Castex en avait parlé, le premier ministre en avait parlé le 16 décembre, mais la Haute Autorité de santé l'avait présentée fin novembre et à ce moment là, on considérait qu'on était, on va dire, en décélération de l'épidémie et on avait encore l'objectif de moins de 5 000 contaminations par jour. On n'en est pas du tout là. On est à 20.000 contaminations par jour. Sans doute, ça va augmenter. Sans doute qu'il va y avoir une troisième vague et sans doute avec un virus plus infectieux. A la fin du mois, on est dans une situation très difficile. Avant la fin du mois, à la fin du mois, sans doute, j'espère me tromper. Là, pour le coup, jamais j'ai espéré autant me tromper, mais sans doute à la fin du mois on est confiné, les écoles sont fermées et c'est un confinement extrêmement dur, comme le premier confinement. Quand vous avez, à vingt kilomètres de la France, un variant viral qui a mis moins de trois mois pour envahir la totalité de l'Angleterre. Comment évidemment, ne pas dire, selon toute évidence, il va également se répandre dans toute l'Europe continentale ?»



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