SANTÉ

Publié le 12 décembre 2022

Survolté, Christophe Dechavanne demande le retour du masque obligatoire : « Qu'est-ce que vous attendez ? »

L'animateur Christophe Dechavanne intervenait lors de l'émission « Quelle époque ! » diffusée sur France 2 ce samedi 10 décembre 2022.


“ Qu'est-ce que vous attendez ? ”

Christophe Dechavanne : « Je vous ai regardé en photo l'autre jour, vous étiez dans un train bien installé avec un masque. Maintenant je veux comprendre. Vous avez entendu avant hier les déclarations de votre collègue de la Santé qui dit que la situation est de plus en plus grave. Et je vous vois en photo avec un masque, vous êtes dans un train avec un masque. J'ai pris le train, il y a quatre jours pour revenir à Paris. Nous étions deux à avoir un masque sur un wagon complet. » Clément Beaune : « Comme moi. » Christophe Dechavanne : « Oui, mais comme vous. Pourquoi ? Qu'est-ce que vous attendez, pardonnez-moi, pour donner aux gens... » Léa Salamé : « Pour le rendre obligatoire, voilà, c'est simple. » Christophe Dechavanne : « Moi, je vais vous dire, je crois qu'on est dans une situation où ils font un peu les faux-c*ls. C'est-à-dire : " Oh, vous devriez mettre les masques ! Oh, vous savez, vous devriez vraiment mettre les masques ! " Sauf qu'on perd un temps fou, parce qu'au bout du compte, qu'est-ce qu'ils vont faire ? " Mettez les masques c'est obligatoire. " Mais c'est maintenant qu'il faut le faire. » Clément Beaune : « On s'est posé cette question et les choses peuvent évoluer, mais on s'est posé cette question. Pour l'instant, on ne l'a pas fait, pourquoi ? Parce que, moi, j'étais comme vous, j'ai pris trois fois le train cette semaine, à chaque fois, je crois que c'est exactement ça, on était deux dans le wagon. Et même dans les transports en commun, même quand ils sont bondés, vous le voyez comme moi... » Christophe Dechavanne : « Mais personne ne met le masque. » Clément Beaune : « Exactement. » Christophe Dechavanne : « Donc, qu'est-ce que vous attendez ? » Clément Beaune : « Christophe Dechavanne, si on dit demain matin, il y a l'obligation, vous le savez très bien comme moi, il n'y a pas un p*licier qui va verbaliser chaque personne qui prend le métro parisien ou le métro marseillais. » Christophe Dechavanne : « Bah vous l'avez fait il y a deux ans ?! » Léa Salamé : « Clément Beaune, franchement, est-ce que vous n'avez pas trop peur des critiques de ceux qui disent : " Foutez-nous la paix ! ", et donc du coup, on sait que dans une semaine vous avez le rendre obligatoire. »


“ Vous avez des informations que je n'ai pas madame Salamé. ”

Christophe Dechavanne : « Il va y avoir des gens sur des civières dans les hôpitaux, c'est ça qui va se passer. » Clément Beaune : « Attendez, je vous prends un exemple très concret. Ça fait quand même dix jours que dans les médias, que dans les expressions publiques, on dit ça remonte et il est utile de mettre le masque. Il faut quand même être équilibré là-dessus aussi, on n'est pas du tout dans la situation qu'on a connue en 2020-2021. » Christophe Dechavanne : « Pas encore. » Clément Beaune : « Non, non, quand même. Et surtout on connaît les gestes barrières. Donc c'est quand même très différent. » Christophe Dechavanne : « On connaît les gestes barrières ?! Mais tout le monde se serre la louche, tout le monde se serre la main. » Clément Beaune : « Mais Christophe Dechavanne soyez honnête, si on était sur ce plateau il y a deux ans, on aurait mis un masque. Vous ne le mettez pas. Quand j'étais dans le couloir, on ne le mettait pas. » Christophe Dechavanne : « Ah bah, oui enfin.. Oui, je le mets beaucoup quoi... » Clément Beaune : « Donc ça veut dire qu'on a changé de comportement. Non mais soyons honnêtes. » Christophe Dechavanne : « Bah j'ai eu tort. Vous voyez, j'ai eu tort, je devrais mettre un masque. » Clément Beaune : « Bah, si c'était obligatoire, vous ne l'auriez peut-être pas mis quand même ? » Christophe Dechavanne : « Ah si, ah ben si. » Clément Beaune : « Ce que je veux dire c'est qu'il faut recréer aussi une adhésion. » Léa Salamé : « Donc vous attendez combien de temps pour recréer l'adhésion avant de le rendre obligatoire ? C'est ça la question peut-être. » Clément Beaune : « Non, ce n'est pas avant de le rend obligatoire, c'est qu'il faut aujourd'hui qu'on se rende compte... » Léa Salamé : « Nous savons qu'avant Noël vous allez le rendre obligatoire. » Clément Beaune : « Non, honnêtement non. » Léa Salamé : « C'est pas sûr ? » Clément Beaune : « Vous avez des informations que je n'ai pas madame Salamé. » Léa Salamé : « Non, mais je n'ai pas d'informations, mais je me dis que vous n'allez pas laisser partir tous ces gens dans les transports sans le rendre obligatoire. » Clément Beaune : « Est-ce que si c'était obligatoire, dans l'heure qui suit, tout le monde le mettrait, je ne crois pas. »


“ La politique ce n'est pas d'avoir peur de la critique sur les réseaux sociaux. ”

Christophe Dechavanne : « Bah dans les 48h, Oui. À 135 euros, malheureusement oui. » Clément Beaune : « Parce que vous n'aurez pas le métro, tout de suite, un p*licier pour verbaliser tout le monde. » Christophe Dechavanne : « Excusez-moi, on est passé par quelque chose qu'on connaît. C'est-à-dire qu'il y a deux ans ou trois ans, on pouvait dire : " Oh là là, on ne savait pas. Ah, on découvre. À mince, on ne savait pas ! " Ce qui est vrai, mais là on ne peut pas dire qu'on ne sait pas ?! » Clément Beaune : « Mais je vais vous dire, je prends un exemple, ça vaut ce que ça vaut. Quand j'ai mis ce petit message sur Twitter pour inciter un peu les gens, j'ai mis mon masque, j'ai dit : " Il faut le mettre. " Je crois que je n'ai jamais eu un truc ou quasiment l'intégralité - on parlait tout à l'heure de commentaires positifs - l'intégralité des commentaires c'était : " Ce n'est pas vrai. Ça ne sert à rien. Vous nous avez déjà fait le coup. " » Christophe Dechavanne : « Donc c'est politique, elle a raison. » Léa Salamé : « Mais la politique ce n'est pas d'avoir peur de la critique sur les réseaux sociaux, à un moment il faut trancher, c'est tout. » Clément Beaune : « Je prends cet exemple juste pour illustrer. » Léa Salamé : « Bien sûr que vous allez être critiqués si vous imposez le masque obligatoire, je vous assure. Et même nous on va le critiquer. Mais c'est le job. » Clément Beaune : « Mais moi je m'en fiche de la critique. Je suis aux transports, je me fais critiquer tous les jours. » Léa Salamé : « Donc à un moment la politique, c'est décider, c'est trancher, c'est gouverner. Gouverner, c'est choisir et il faut choisir. » Clément Beaune : « Oui, mais je sais qu'on aime bien se dire c'est A ou B. Parfois c'est un peu plus compliqué et surtout, ça ne sert à rien s'il n'y a pas une adhésion. Moi je le dis, il faut que les gens ils le mettent. Je le redis, j'en profite ce soir : mettez-le. Ce n'est pas devenu obligatoire, alors je suis obligé être exemplaire, mais je le mets parce qu'aujourd'hui je réalise que l'épidémie est plus là et qu'avec le masque on peut éviter qu'elle circule davantage. »



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