SANTÉ

Publié le 24 avril 2022

Une start-up pour gérer des lits d'hôpitaux ? Choquée, Barbara Lefebvre met en garde

Barbara Lefebvre intervenait lors de l'émission « Les Grandes Gueules » diffusée sur RMC ce vendredi 22 avril 2022.

« Une start-up privée pour gérer ces lits d'hôpitaux »

Olivier Truchot : « L'APHP, des Hôpitaux de Paris et de la région parisienne, c'est vraiment cet organisme qui gère l'hôpital public en région parisienne et à Paris, a décidé de faire appel à une start-up privée pour gérer, justement, ces lits d'hôpitaux. Cette start-up s'appelle Noé Santé. L'affaire est racontée dans " Le Canard enchaîné " de cette semaine et, en fait, le recours à cette start-up déplaît fortement aux médecins et aux syndicats, puisqu'on est vraiment dans l'optimisation du lit d'hôpital. » Barbara Lefebvre : « Pendant que les médecins, les paramédicaux, triment, suent sang et eau, essaient de faire un suivi médical, y compris un suivi à domicile avec la caisse d'assurance maladie – parce qu'il y a déjà le Prado, qui est un système qui permet le suivi médical à domicile –, eh bien non, avec de l'argent public, donc, on continue avec les cabinets de conseil, les start-up, ces merveilleux, les start-up, donc encore une fois, c'est toujours pareil, c'est de l'argent public. Moi, quand c'est de l'argent privé qui va au privé, je m'en fous, mais c'est de l'argent public. »

« Noé Santé a accès aux données médicales des patients »

Barbara Lefebvre : « Noé Santé a accès aux données médicales des patients via le logiciel Orbis. Donc ça, moi, qu'une société privée puisse disposer de toutes nos informations médicales, ça m'inquiète. » Frédéric Hermel : « Est-ce qu'on risque de rentrer chez soi trop tôt et que sa santé soit en danger parce que des petits informaticiens de 25 ans dans une start-up à la mode aujourd'hui dans la start-up nation.... ? » Thomas Porcher : « Oui, ils gèrent des lits comme on gère des chambres d'hôtel. » Frédéric Hermel : « Voilà, exactement. » Thomas Porcher : « On sort d'une pandémie où on s'est rendu compte que le président de la République, qui veut maintenant sauver l'hôpital – il veut sauver aussi l'école d'ailleurs –, il a dit : " Oh, je vais me réinventer ! " On s'en souvient, de cette phrase. L'hôpital, c'était 15 milliards d'économies sur l'assurance maladie en 2017, c'était 1 milliard en moins en tendance en 2018 sur l'hôpital. Puis il y a la pandémie : " Je vais me réinventer ! ". Et là, il y a ça, et puis personne ne se positionne. Mais là, ce qu'ils montrent, c'est qu'on est sur la même tendance. On n'a rien changé, alors qu'on a une plus grosse pandémie qui a mis à genoux l'hôpital. Et ça, c'est quand même un vrai problème. »



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