SANTÉ

Publié le 05 octobre 2023

Une vidéo choc montre des brancards accumulés devant les portes des urgences à Perpignan

Une alarme sonne à Perpignan

Le 30 septembre 2023, un tableau insolite mais grave se dessine devant les urgences de l'hôpital de Perpignan : une série de brancards s'accumule en file indienne. Cette vision, digne d'un récit de fiction, est pourtant bien réelle et a été capturée par la CGT SDIS 66.

La scène filmée par les sapeurs-pompiers révèle une saturation extrême des urgences. Mais pourquoi cette congestion ? Les pompiers, premiers témoins de cette réalité, ont souhaité lancer un cri d'alerte.

Le symptôme d'un malaise récurrent

Le porte-parole de la CGT du SDIS 66, Christophe Garcia, tire la sonnette d'alarme concernant la dégradation des conditions d'accueil aux urgences. Ces attentes interminables, autrefois exceptionnelles, sont devenues monnaie courante. Garcia avait d'ailleurs adressé un courrier au préfet des Pyrénées-Orientales dès le 1er août 2023, mettant en lumière cette crise.

Il évoque des attentes pouvant dépasser l'heure, avec des secouristes impuissants face à la détresse des patients et de leurs proches. Mais au-delà de l'inquiétude palpable, se cache une réelle entrave à l'efficacité des sapeurs-pompiers.

Engrenage d'une inefficacité grandissante

La situation décrite par Garcia est lourde de conséquences. Ces retards aux urgences empêchent les sapeurs-pompiers d'être rapidement disponibles pour d'autres interventions, mettant potentiellement en danger d'autres vies. De plus, ces délais déstabilisent toute l'organisation du SDIS.

Face à la dégradation croissante de la prise en charge dans d'autres départements, la CGT du SDIS 66 appréhende une situation similaire à Perpignan. Une préoccupation exacerbée par la passivité apparente face à ces alertes.

Origine du problème : Une santé en déliquescence

Après ces cris d'alarme, le dossier atterrit entre les mains de l'Agence régionale de santé (ARS). Mais malgré cette transmission, la situation ne s'améliore pas. La cause ? Une politique médicale qui semble défaillante.

La CGT de l'hôpital de Perpignan met en avant la baisse significative de la présence médicale générale. La raréfaction des médecins, des cliniques qui refusent des patients, et un service SOS médecins submergé, tout concourt à cette crise.

Une situation inédite et préoccupante

Depuis l'été, les témoignages affluent concernant la gravité de la situation. Selon un syndicaliste, la vision de patients attendants à l'extérieur sur des brancards est une première. La direction du centre hospitalier, quant à elle, semble surprise par cette vidéo et n'a pas encore réagi officiellement.

L'ARS se défend

En réponse à cette agitation, l'Agence régionale de santé (ARS) Occitanie s'est exprimée. Elle minimise l'incident, attribuant cette saturation à un "pic d'activité exceptionnel". Toutefois, elle reconnaît la mise en difficulté des équipes et affirme avoir pris des mesures pour garantir la prise en charge urgente de chaque patient.



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