SANTÉ

Publié le 31 décembre 2020

Vaccination: Une élue en roue libre nous explique que les gens ne sont plus assez intelligents

Florence Portelli, Vice-présidente du conseil régional d'Île-de-France et Maire de Taverny était l'invitée de l'émission «Midi News» ce mardi 29 décembre 2020.

«C'est un problème aussi de régression éducative»

Claire-Elisabeth Beaufort: «Moins d'un Français sur deux se dit prêt à recevoir cette dose justement de vaccin contre le coronavirus. Vous comprenez cette défiance?» Florence Portelli: «Ça montre aussi la place des réseaux sociaux. Le fait que les gens ne lisent plus autre chose que ce qu'ils voient sur leur écran. Et ce n'est pas une attaque des réseaux sociaux qui ont parole presque d'évangile aujourd'hui, sans capacité à contredire, à questionner. C'est un problème aussi de régression éducative, culturelle, un problème de régression, même de l'intelligence collective. Je pèse mes mots mais je pense que dans cette société, moi, je suis toujours sidérée qu'on passe du temps sur des faits divers, des moments ponctuels, très, très intéressants, plus personne ne parle d'éducation et de culture.»

«C'est que les gens ne sont plus assez structurés intellectuellement»

Claire-Elisabeth Beaufort: «Ce qui pèche aujourd'hui terriblement dans tous les domaines, c'est que les gens ne sont plus assez structurés intellectuellement et du coup, ils ne questionnent plus, ils ne s'interrogent plus, ils ne vont pas chercher la bonne source d'information. Et plus, on va aller comme ça vers une régression intellectuelle. Et quand je dis intellectuel, ce ne sont pas des grands mots. Je ne dis pas qu'il faut lire l'intégrale de Kante pour être intelligent, mais juste apprendre à réfléchir. Vous savez, dans tous les milieux sociaux, il y a plusieurs années, même les plus défavorisés, il y avait une intelligence et on faisait confiance à des gens qui étaient respectables parce qu'ils étaient de vrais sachants.»

«Plus personne ne parle d'éducation»

Claire-Elisabeth Beaufort: «Et parce qu'aussi l'objectif et la priorité de l'Éducation nationale était en tous les cas été atteint. L'Éducation nationale faisait son travail ce qui est moins le cas aujourd'hui.» Florence Portelli: «Aujourd'hui, c'est quoi les nouvelles religions ? Alors je ne dis pas que ce n'est pas bien, mais on parle beaucoup d'environnement. C'est très bien l'environnement, mais les mêmes qui, avant ou il y a trente ans, vous disaient l'éducation, c'est ce qui est plus important. Plus personne ne parle d'éducation, on s'en fout complètement. Si on trouvait une émission ou un homme politique qui va vous faire une heure sur l'éducation, vous m'appelez, je n'ai plus besoin d'aller à Lourdes. C'est terrible. Et ça, on est en train de le payer très, très cher.»



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